«Le cadre national, Rachid Taoussi n'a pas réussi à apporter des résultats positifs, et s'est montré incapable de tirer le meilleur de son groupe de joueurs et former ainsi une équipe compétitive et coriace», a fait savoir Reda Zaim dans une déclaration rapportée par la MAP, ajoutant que "ce qui est urgent actuellement est de panser les plaies, se réconcilier et lutter contre tout ce qui peut disperser l'équipe".
Sur quatre matches de championnat, le Moghreb de Fès n’a pu gagner aucun, se contentant de deux issues de parité, à domicile face au FUS (1-1) et en déplacement contre le KACM (0-0) ; et autant de défaites devant l’IRT à Tanger (2-0) et le fraîchement promu, le Mouloudia d’Oujda à Fès (1-2).
En Coupe du Trône, le MAS a pu tout de même franchir deux tours, ceux des seizièmes et huitièmes aux dépens respectivement de l’ASS et de l’OCS, avant de céder le pas au stade des quarts de finale devant le Raja.
Pourtant, avant le coup d’envoi de la saison en cours, tout prêtait à croire que l’équipe du MAS était bien partie pour aborder son tableau de compétition dans de bonnes dispositions, contrairement aux années précédentes. Le MAS a saisi pleinement l’intersaison, en étant le premier club à entamer les préparatifs dès la mi-juin à Ifrane avant de regagner l’Espagne pour une concentration ponctuée de matches tests.
Cela n’a pas suffi donc pour que la machine soit huilée et qu’elle tourne à plein régime d’entrée. Et la personne indiquée pour payer les pots cassés n’est autre que le coach Taoussi.
Comme précité, la liste des remerciés faute de résultats pourrait s’allonger par d’autres infortunés. Rachid Taoussi n’a fait que déclencher le fâcheux processus pour que se trouvent sur la sellette trois entraîneurs étrangers, le Portugais José Romao de l’AS FAR, l’Espagnol Sergio Lobera du MAT et le Néerlandais Ruud Krol du Raja.
Pour Romao, c’est un début catastrophe. Ses protégés n’ont remporté le moindre match, cumulant trois défaites contre un seul nul, des issues qui ont attisé la colère des supporteurs qui ne ratent aucune occasion pour faire entendre leur grogne et clamer les départs de quelques membres dirigeants. José Romao, double lauréat du championnat du Maroc avec le WAC et le Raja, ne compte pas se laisser faire, tenant un discours franc avec ses joueurs, leur demandant d’oublier les déboires enregistrés jusqu’ici et de se concentrer sur les prochains matches en vue de sortir de cette spirale négative. Son mot d’ordre dans les vestiaires a été que les joueurs doivent honorer le maillot de l’AS FAR, club qui, en principe, devra jouer les premiers rôles et non pas de toucher le fond.
Dans la même enseigne que Romao, il y a lieu de citer l’autre Ibérique du championnat, à savoir Sergio Lobera qui est en train de vivre des moments difficiles avec le MAT, bon dernier, qui reste sur trois défaites et un nul. Pour le moment, si l’on se réfère aux déclarations des dirigeants du club tétouanais, Lobera a toujours leur confiance et aucun changement à la barre technique n’est prévu. Néanmoins, ces propos ne devraient pas être pris pour de l’argent comptant, ce qui voudrait dire que le jeune technicien espagnol n’est pas à l’abri d’un licenciement malgré la participation du MAT à la phase de poule de la Ligue africaine des clubs champions.
Pour Ruud Krol, la fin de la galère est conditionnée par un ressaisissement du Raja le plutôt possible, et qui, après quatre manches, s’est imposé une seule fois contre deux défaites et une issue de parité. Des points perdus en cours de route, ce qui n’a pas été apprécié du tout par une partie des membres du comité du Raja et certaines sources proches du club ont avancé que le Raja serait intéressé par les services du cadre marocain Aziz El Amri. Ce qui n’a pas été vu d’un bon œil par les dirigeants de l’Olympique de Safi qui n’ont pas apprécié le fait de débaucher leur entraîneur. Pour couper court à un éventuel dessein rajaoui, ils n’ont pas tardé à refaire signer un nouveau contrat à Aziz El Amri qui devient entraîneur et manager général du club. Affaire à suivre.