Rachid Belmokhtar et Lahcen Daoudi suscitent l’ire des établissements privés

Protestations tous azimuts


Alain Bouithy
Vendredi 3 Juin 2016

C’est à croire que le ministère de l'Education nationale et de la Formation professionnelle et celui de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation des cadres se sont passé le mot pour rendre la vie dure à l’enseignement privé.
En l’espace de quelques jours, les départements respectifs de Rachid Belmokhtar et de Lahcen Daoudi se sont mis à dos les établissements privés. Ce qui n’est pas de bon augure pour la prochaine rentrée.
La circulaire du premier mettant fin à l’autorisation des heures supplémentaires dans les établissements scolaires privés lui a valu une volée de bois vert des directeurs des établissements d’enseignement privé.
La correspondance du ministre de l’Education nationale s’adresse aussi bien aux enseignants et inspecteurs qu’aux orienteurs et planificateurs éducatifs du secteur public. Envoyée aux différentes Académies du Royaume, cette circulaire interdit à ces derniers d’exercer dans le privé. Fût-ce dans le cadre des heures supplémentaires.
Ce qui, naturellement, ne plaît guère aux responsables de l’enseignement privé qui refusent de cautionner une décision à laquelle il n’ont pas pris part. Regroupés au sein de l’Union de l’enseignement des établissements privés, ces derniers mettent en garde le MEN contre les dysfonctionnements et perturbations que pourrait connaître le secteur.
Cela va sans dire que la détermination de Rachid Belmokhtar de mettre fin aux heures supplémentaires promet des empoignades entre son département et le syndicat de l’enseignement privé.
Afin de s’assurer que cette décision sera suivie à la lettre, le ministère a indiqué que des inspections inopinées seront organisées auprès des établissements privés, et ce dès la prochaine rentrée.
Par ailleurs, le département de Lahcen Daoudi a refusé d’accorder l’équivalence des diplômes décernés par les établissements du privé. Laquelle équivalence aurait l’avantage de permettre aux lauréats de cet enseignement d’accéder aux établissements publics afin de poursuivre leurs études.
Ainsi, non contents de l’attitude du ministre Lahcen Daoudi, les établissements privés ont tout bonnement suspendu leurs relations avec le ministère de tutelle.
Il est à rappeler que les associations représentatives du secteur avaient adressé une lettre de protestation au chef du gouvernement et au Conseil supérieur de l’éducation. Sans suite.
Ainsi,  elles ont pris la décision de ne plus participer à la Commission nationale de coordination de l’enseignement supérieur, à la Commission d’organisation de l’enseignement supérieur privé et à l’Agence nationale d’évaluation.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les départements de Rachid Belmokhtar et de Lahcen Daoudi et les établissements privés se doivent de trouver un terrain d’entente, autrement la crise de l’enseignement risquerait de s’amplifier.


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1.Posté par Plékhanov le 03/06/2016 13:36
L'enseignement privé suce depuis trop longtemps le sang de l'enseignement public;il faut arrêter l'hémorragie. Au fondamental comme au qualifiant ,il est pratiquement impossible pour quiconque de s'acquitter correctement de son devoir en enseignant dans les deux camps;or pour y remédier,les enseignants négligent le public pour ne pas dire laissent,carrément, tomber les élèves du public quitte à leur imposer des cours at home.On en connaît qui envoient même des certificats médicaux aux établissements du peuple mais vont quand-même travailler dans ceux du secteur privé.
Au supérieur,d'autre part,trop de professeurs n'apparaissent dans les locaux des facultés ,où personne ne contrôle leur présence ou bien absence, que pour annoncer les programmes,puis disparaissent car au privé,c'est entre 400 et 450 dh l'heure ..
Il y a d'autres points vitaux pour l'enseignement sur lesquels on est en droit d'attaquer Daoudi et Belmokhtar,mais là,ils ont mille fois raison.

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