-
Clap d’ouverture pour la 10ème édition des Rencontres chorégraphiques de Casablanca
-
Le Festival itinérant Art Explora fera escale à Rabat
-
À Sète, Mustapha Jmahri explique l’identité maritime d’El-Jadida
-
Journée culturelle bissau-guinéenne au Théâtre Mohammed V : Bonnes performances du groupe «Netos de Bandim» et de l'artiste musicien Binham Quimor
Abdulrahman est la 1ère Miss Irak
depuis 1972. Pour participer au
concours organisé à Bagdad,
la jeune femme a osé défier Daech
et a ignoré ses menaces de mort.
En interview pour NBC News, Shaima Qassem Abdulrahman a un message très clair à faire passer à ses compatriotes féminines, et à leurs oppresseurs : "Je veux prouver que la femme irakienne a une place dans la société, qu’elle a des droits, tout comme les hommes. Je n’ai peur de rien, car je suis certaine que ce que je fais n’est pas mal.
" Selon Sinan Kamel, un créateur de mode irakien, 15 candidates ont préféré abandonner la compétition plutôt que de risquer de subir les représailles de Daech. Deux d’entre elles au moins avaient reçu des menaces de mort, selon une agence de presse britannique.
Pour Shaima, le combat devait non seulement être mené contre les membres de l’Etat Islamique, mais aussi contre ses propres parents qui lui avaient interdit de participer à la compétition.
Un encouragement pour les autres jeunes femmes
Comme beaucoup d’autres en Irak, Shaima Qassem Abdulrahman a été durement marquée par les violences des soldats de Daech. Deux de ses cousins, qui faisaient partie de la police fédérale du pays, ont été tués au combat. Aujourd’hui, elle est plus décidée que jamais à poursuivre sa route, malgré les obstacles et les menaces dont elle fait l’objet : prochaine étape, l’élection de Miss Arabie, puis celle de Miss Monde !
Wijdan Burhan al-Deen, élue en 1972, est la dernière Miss Irak officiellement reconnue par les instances internationales de la compétition. L’élection de Shaima Qassem Abdulrahman est avant tout une façon pour les organisateurs de "créer de la vie en Irak". En octobre dernier, la nouvelle Miss avait déclaré à NBC News que son peuple souffrait "d’un manque cruel de ce genre d’activités culturelles".
L’Irak a ainsi renoué avec une tradition du concours de beauté, née dans les années 1930 dans la capitale. Pour éviter tout conflit ouvert avec les autorités religieuses très conservatrices, le comité du concours a préféré adapter les tenues des participantes, remplaçant par exemple le maillot de bain qu’elles devaient étrenner par une tenue plus couvrante. Le voile a cependant été banni de toutes les épreuves pour correspondre aux exigences du comité international des Miss.