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Regrettant leur état déplorable, Said Azzouzi, secrétaire général adjoint de Chouala, a mis en lumière le rôle vital des espaces des enfants et des jeunes dans la socialisation et l’éducation à la citoyenneté et aux valeurs des droits de l’Homme et de la diversité. L’intervenant s’est interrogé à cet effet sur l’existence d’une politique gouvernementale qui implique les différents ministères concernés avant de noter avec beaucoup de regret l’incapacité de l’appareil exécutif à comprendre les mutations sociales qui nécessitent plus d’attention aux revendications de la société civile. Cette dernière n’a cessé de tirer la sonnette d’alarme depuis les années 90.
Noureddine Bekkaj, représentant le ministère de la Jeunesse et des Sports, a insisté sur la politique intégrée du gouvernement dans le secteur de l’enfance et de la jeunesse. Plusieurs ministères interviennent dans ce secteur selon leurs prérogatives et compétences, a-t-il précisé avant de souligner l’intérêt que porte son ministère aux structures d’accueil des colonies de vacances et aux maisons des jeunes. Les faibles crédits alloués au ministère de la Jeunesse et des Sports, ne dépassant pas 0,07% du budget général de l’Etat, se reflètent sur les ressources logistiques et humaines du secteur qui ne dispose que de 4000 fonctionnaires à l’échelle nationale, a tenu à préciser l’intervenant tout en louant les initiatives de la société civile ainsi que sa forte adhésion aux programmes du ministère.
Mohammed Nhili, président de l’Association «Alternatives», a déploré l’absence du tissu national pour la défense des espaces de l’enfance et de la jeunesse. Des espaces qui connaissent une grande déperdition, a précisé M. Nhili qui a également appelé à l’adaptation de leurs rôles aux mutations que connaissent les besoins et les centres d’intérêt des enfants et des jeunes. D’après lui, la Fédération nationale des colonies de vacances a prouvé qu’elle est incapable de développer des idées et des propositions à même de répondre aux problèmes du secteur. Cette instance s’est transformée en simple intermédiaire entre le ministère et les associations, tout en se contentant des recettes du ministère.
Pour Abdelfettah Ezzine, professeur universitaire, le dossier des enfants et des jeunes est une affaire mineure aux yeux des décideurs qui se contentent de dupliquer des expériences étrangères. Les colonies de vacances connaissent une réelle régression au niveau des structures d’accueil, des programmes et de l’encadrement, a regretté M. Ezzine. Et d’exhorter la société civile à faire appel aux compétences dont regorge l’université marocaine en vue de repenser les rôles des espaces des enfants et des jeunes.
Pour le représentant de l’Association marocaine des droits de l’Homme, la jeunesse marocaine, qui était à l’origine du mouvement 20 Février, attend des réponses à ses revendications sociales exprimées en réaction aux politiques publiques qui l’ont longtemps marginalisée. L’Etat se doit d’être attentif à ses attentes, tout en lui assurant des espaces d’encadrement requis.