Née en France, d’une mère grecque et d’un père guinéen, l’artiste embrasse sa vocation dès son jeune âge. Elisabeth Kontomanou porte de multiples casquettes. Artiste comme on les aime, la diva est une excellente compositrice, une étonnante auteur et une arrangeuse très inspirée. Émue par la Callas puis par Stevie Wonder, elle mène sa barque dans les eaux dangereuses de la musique mondiale, autrement dite la world. Tout d’abord, elle devient une superbe choriste. Puis, bien qu’elle se soit inspirée de Carmen Mc Rae, c’est en l’écoutant qu’on pouvait pénétrer son monde profond fait de délices et de flegme. Et c’est très justement cette source d’inspiration qui l’a menée à s’engager fermement dans le jazz.
Peu de temps après, Elisabeth entame une série de collaborations avec plusieurs musiciens célèbres. A la liste de ces artistes, on ne trouve que de grands noms, aussi bien sur la scène européenne qu’américaine. Des noms aussi résonnants, à l’affût de Léon Parker, Michel Legrand, Mike Stern, Alain Jean-Marie, Stéphane Belmondo, Jean-Michel Pilc, Richard Bona, François Moutin ou encore Ari Hoenig et Toots Thielemans, entre autres.
Dès lors, elle enregistre un bon nombre de disques mettant en verve tout son talent. De "Elisabeth Kontomanou" à "Waitin’For Spring" en passant par "Embrace", "Hands et In Cantation" et "Midnight Sun", la diva a toujours été saluée et applaudie par la critique. En décembre 2006, elle avait le bonheur d’afficher un nouvel opus à Paris. Il s’agit du magnifique "Back to my groove" avec le même goût prononcé pour le jazz.
Pour la petite histoire, il y a lieu de rappeler que 150 concerts et une Victoire de la Musique étoffent sa carrière avant le succès du dernier album "Back to my groove".
Cet album, bien qu’il reste très personnel, retrace ses débuts comme l’explique d’ailleurs le titre. Surtout quand on apprend qu’il a « fallu dix années de rêve, d’émotion et de réflexion pour écrire textes et musiques de ces chansons originales, empreintes de blues et de soul », lit-on dans la présentation de cette artiste sur le site infoconcert.com.
Cette diva s’est produite pour la première fois au Maroc pour le plus grand plaisir de ses fans déjà initié à son jazz peu commun. C’était dans le cadre de la troisième édition du Festival Jazzablanca qui s’est tenue du 1er au 11 avril 2008.
Une partie du succès d’Elisabeth est due aussi à son équipe de musiciens bien soudée. Des artistes totalement rayonnants à savoir Yves Brouqui à la guitare, Thomas Bramerie à la contrebasse et son talentueux fils Donald Kontomanou à la batterie. Ajouter à cela la voix splendide, enivrante et inimitable d’Elisabeth. C’est pourquoi elle n’en demeure pas moins l’une des artistes les plus marquantes de ces dernières décennies.