-
Un an après le 7 octobre: Des manifestations de par le monde en soutien à Gaza
-
Un responsable du Hezbollah affirme que le contact avec le haut dirigeant Safieddine a été "perdu" depuis vendredi
-
Intenses bombardements israéliens sur Beyrouth : Frappes meurtrières dans la bande de Gaza
-
Situation au Liban: Session extraordinaire de la Ligue arabe au niveau des délégués permanents
-
Nuit de bombardements intenses sur la banlieue sud de Beyrouth
"Nous avons évacué quatre cadavres et neuf blessés à l'hôpital ce matin", a déclaré le responsable sécurité de l'Agence de gestion des urgences de l'Etat du Borno (SEMA), Bello Danbatta.
Quatre femmes kamikazes ont frappé jeudi soir les villages de Mainari Shuwa et Mainari Kanuri, situés à une quinzaine de kilomètres de Maiduguri, capitale du Borno.
A Mainari Shuwa, l'une d'entre elles a fait irruption dans une maison vers 23h00 (22h00 GMT) et déclenché ses explosifs, tuant trois personnes et en blessant neuf autres, selon M. Danbatta. Dans le même village, une deuxième kamikaze a tué un homme qui dormait dans la cour devant chez lui, où elle s'est fait exploser.
Deux autres femmes se sont fait exploser de manière quasiment simultanée à Mainari Kanuri, sans faire de victime, a déclaré M. Danbatta.
Boko Haram, qui mène une sanglante insurrection dans le nord-est du Nigeria depuis près de 10 ans, utilise régulièrement des femmes pour commettre des attentats-suicide contre des cibles civiles et militaires.
Les kamikazes visent généralement des écoles, des lieux de culte ou des marchés afin de faire un maximum de victimes.
Le 1er mai, 86 personnes ont perdu la vie lors d'attaques-suicide attribuées à Boko Haram contre une mosquée et un marché dans la ville de Mubi, dans l'Etat voisin de l'Adamawa.
Le président Muhammadu Buhari, qui veut briguer un deuxième mandat lors de la présidentielle de février 2019, a fait de la lutte antijihadiste une des priorités, mais les attaques récurrentes mettent au jour les graves failles sécuritaires dans le nord-est du pays.
Outre la hausse de la criminalité, l'insurrection jihadiste de Boko Haram dans le nord-est et le conflit agropastoral dans le centre du pays ont fait des centaines de morts depuis le début de l'année, bien que l'armée soit déployée sur une grande partie du territoire pour endiguer la prolifération des violences.
Malgré les affirmations des autorités selon lesquelles Boko Haram est "vaincu", les attaques sanglantes continuent à un rythme quasi-quotidien. Un double attentat-suicide perpétré mardi par le groupe jihadiste a ainsi fait au moins 86 morts à Mubi, dans l'Adamawa, selon des témoignages recueillis par l'AFP - les autorités faisant état d'une trentaine de tués.
La "ceinture centrale" du Nigeria, point de rencontre entre un nord majoritairement musulman et un sud principalement chrétien, est également secouée par la multiplication des affrontements entre agriculteurs dits "autochtones" et éleveurs peuls nomades.
Ce conflit séculaire pour la terre et l'eau, aggravé par l'explosion démographique dans le pays le plus peuplé d'Afrique (180 millions d'habitants), a pris ces derniers mois une dangereuse tournure identitaire et religieuse.
Le conflit a fait plus de 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés au Nigeria depuis 2009.