Quatorze ans plus tard, la bête immonde est encore vivante, la haine au ventre

Une vigilance sans relâche pour déjouer les sinistres desseins terroristes


T. Mourad
Mardi 16 Mai 2017

Le Maroc commémore ce mardi 16 mai les attentats terroristes qui avaient secoué Casablanca en 2003 .
Ces attentats avaient fait 41 victimes et une centaine de blessés. Les terroristes avaient soigneusement choisi leur cible : un hôtel et un restaurant accueillant des clients étrangers, le bâtiment de l'Alliance israélite, le cimetière juif de la ville ainsi que le consulat de Belgique à Casablanca.
Les responsables de l’appareil sécuritaire avaient été surpris par ces attentats-suicides comme l’atteste la déclaration du directeur du Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ), relevant de la Direction générale de la surveillance du territoire national, Abdelhak El Khayam, lors de son passage à l’émission «Hadit Assahafa» à 2M.
Il a affirmé qu’il a été surpris « car nous n’avons pas vécu ce genre d’attentats terroristes depuis l’attentat de l’hôtel Atlas Asni à Marrakech », perpétré par des Algériens.
Depuis lors, le Maroc a adopté une stratégie globale et intégrée pour lutter contre le terrorisme. Cette stratégie a donné ses fruits puisque la guerre préventive des services de sécurité contre les groupes jihadistes a immunisé le Royaume contre leurs méfaits.
A titre d’exemple, presque 1000 personnes ont été incarcérées au Maroc en 2016 dans le cadre de la lutte contre l’extrémisme et le terrorisme, selon des statistiques révélées par la Délégation générale à l'Administration pénitentiaire qui a affirmé qu’en 2015, 723 personnes seulement ont été appréhendées dans le même cadre.
Mais les jihadistes marocains qui prennent part aux combats dans les zones de conflit notamment en Syrie et en Irak sont une source d’inquiétude pour les autorités marocaines.
L’on estime leur nombre à 1631 personnes dont 864 ont rallié le groupe terroriste Daech.
Par ailleurs, le deuxième Forum hispano-marocain sur la sécurité et la lutte antiterroriste sera organisé ce vendredi (19 mai 2017) à Rabat sous le thème « Lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel : l’apport du Maroc, de l'Espagne et de l'Union africaine».
« Après l’organisation de la première édition, tenue avec succès le 5 mai 2016 à Madrid, cette 2ème édition aura lieu au Maroc, un pays avec lequel l'Espagne entretient des liens étroits dans différents domaines, en particulier celui de la sécurité. En témoigne la collaboration exemplaire entre les services de sécurité des deux pays dans la lutte contre le crime organisé, dans toutes ses variantes », a souligné la Fondation de la culture arabe (FUNCA) qui organise cet évènement.
Prendront part à ce forum le ministre de la Justice Mohamed Aujjar, le directeur du BCIJ, Abdelhak El Khayam, le directeur de la Police judiciaire, Mohamed Dkhissi et le chercheur universitaire de l'Institut des recherches africaines (IRA) de l’Université Mohammed V de Rabat, Moussaoui El Ajlaoui.
Du côté espagnol, le magistrat de l’Audience nationale Ismael Moreno interviendra en tant qu'expert et autorité judiciaire spécialiste en la matière. Pour faire le point sur la réflexion académique et législative, interviendront trois professeurs de l'Université Complutense de Madrid, en l’occurrence Ana Gemma Lopez Martin, professeur de droit public international, José Antonio Perea Unzeta, professeur de droit international et Fernando Santa Cecilia Garcia, professeur de droit pénal et de criminologie.

Un appel de l’Observatoire marocain de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme

Le Maroc commémore aujourd’hui les tristes attentats- suicides du 16 mai 2003 perpétrés à Casablanca faisant 41 victimes et des dizaines de blessés.
A cette occasion, l’Observatoire marocain  de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme vient de publier un communiqué dans lequel il appelle à  l’instauration  d’une commission nationale regroupant des institutions d’Etat et des associations de la société civile pour lutter contre l’extrémisme et le terrorisme.
Tout en réitérant son souhait  à l’ouverture d’un dialogue national  entre toutes les composantes de la société, l’Observatoire appelle   à créer  un prix  de tolérance et contre la haine et l’extrémisme qui sera décerné  aux instituts, associations, intellectuels et hommes politiques  qui œuvrent dans ce domaine.


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