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Quand sport et valeurs font bon ménage : Moundir fêté par les siens

Lundi 22 Janvier 2018

Constellation d’étoiles

Abderrahim Moundir entouré de sa fille Meriem et de la championne Nawal
Abderrahim Moundir entouré de sa fille Meriem et de la championne Nawal
Une constellation d’étoiles. Une pléiade de stars… La présence d’autres moins connues certes mais éprouvant la même considération, le même sentiment  de gratitude à l’égard du même homme. Celui pour qui ils s’étaient tous déplacés ce soir-là, Abderrahim Moundir en l’occurrence.
Un grand merci à notre grande et superchampionne Nawal El Moutawakil pour avoir eu l’idée de cet hommage à l’égard d’un sportif  tout aussi discret et humble que connaisseur et bosseur. La soirée-hommage tout en étant marquée par une ambiance bon enfant, prendra, tout aussi bien, l’allure d’une fête exceptionnelle. Il n’y a qu’à citer, excusez du peu, en plus de Nawal, les Aouita, Naybet, El Heddaoui, Samsam Akka, Karakhy, Benbrahim, Mme Wissam, etc tout comme la Fondation M’jid en la personne de Soufiane M’jid, les enfants de la Fondation MTA et ceux de la Fondation Rahal.
La présence de Kamal Lahlou n’était pas pour passer inaperçue, journaliste de la première heure comme il l’est aussi au niveau de la gestion du sport national, ce qui lui affère d’occuper aujourd’hui une place de premier ordre au sein du CNOM.
Qui a dit que sport et valeurs ne faisaient pas bon ménage ? Des speechs qui se sont succédé, on aura retenu qu’il n’y a pas mieux 

Pléiade de stars

Il y avait du beau monde à l’occasion.
Il y avait du beau monde à l’occasion.
que ces  grands champions pour comprendre tout le mal que l’on doit se donner pour être performant. Ils l’ont d’ailleurs si bien relaté. Si, parfois,  le hasard fait bien les choses, si le facteur chance ne serait pas à dédaigner, il faut bien savoir provoquer celle-ci pour être en droit de la mériter. Qu’est-ce qu’ils n’ont pas souffert ! Qu’est-ce qu’ils n’ont pas galéré, tous ces grands sportifs  qui ont fait  et qui font toujours honneur au pays.
Invité, avec la plus grande délicatesse, à faire part à l’assistance de l’histoire de son parcours par une animatrice aux  talents insoupçonnés, Nawal herself, (notre confrère et ami Mourad n’a qu’à bien se tenir), Moundir rappellera l’enfant qu’il était. Et même si le stade d’Honneur (l’actuel Complexe Mohammed V), était à deux pas de chez lui, c’est le club de tennis qui allait l’attirer. Il n’avait pas encore sept ans quand il allait opérer comme … ramasseur de balles. Le petit bakchich qu’il recueillait représentait beaucoup pour le petit qu’il était. Mais il y avait mieux … La passion pour le tennis était née et commençait à prendre forme petit à petit. Et quand le petit Abderrahim a ramené à la maison la première coupe qu’il avait remportée de haute lutte à l’issue d’un petit tournoi, son regretté père appréhendait qu’il ne l’ait chipée.
Abderrahim Moundir et la petite balle se sont désormais promis amour et fidélité. Pour le meilleur et pour le pire. Moundir, fidèle à lui-même, à ses principes, il ne retiendra que le meilleur. «Le tennis m’a tout donné. C’est au tennis que je dois d’avoir connu le monde, d’en avoir fait quelque chose, comme cinq fois le tour».
Certes, mais avant d’en être là, il a dû galérer, il a dû passer des moments  particulièrement difficiles. En tant que joueur, reconnaîtra-t-il, toujours avec cette légendaire humilité qui le caractérise, il devait être parmi les dix ou les quinze premiers nationaux.
«Il y avait plus forts ou plus doués que moi». Sauf que la suite, il la concevait ailleurs, sous d’autres cieux. Dans le tennis bien sûr. En compagnie de cette belle petite balle jaune. L’actuel D.T.N, Khalid Afif, a si bien rappelé cette période et notamment quand il a retrouvé de l’autre côté le même Moundir, toujours aussi serviable, qui avait lentement mais sûrement, fait son chemin se prédestinant à la formation, pour devenir le professeur reconnu et confirmé qu’il est aujourd’hui.
Entre-temps, beaucoup  d’eau a coulé sous les ponts. Mais la mémoire sportive nationale aura surtout retenu qu’il a été capitaine de la fameuse équipe Davis avec la non moins fameuse triplette des El Aynaoui, Arazi et Alami. Avec beaucoup de dextérité et une bonne dose de psycho-pédagogie, il a su mener le bateau à bon port, sachant qu’il n’y a pas plus dur que de gérer les humeurs de grandes stars. Mission pratiquement impossible. Pas pour Moundir qui sera capitaine pendant dix longues années.
 L’histoire est là. Source d’une fierté légitime pour Abderrahim Moundir, pour sa famille, ses amis et ses nombreux ex-élèves. Mais il y a mieux pour la bonne raison que l’on ne parle pas de lui qu’au passé. Il y a le présent et le MTA ou Moundir tennis Academy, un vrai bijou en terme d’infrastructures sportives, unique en son genre sur tout le continent.
Rares, trop rares, en effet, voire inexistants, ceux qui font le choix d’investir et de s’investir dans une réalisation 100% dédiée au sport plutôt que de miser sur quelque spéculation, immobilière de préférence.
Pour ne pas se laisser tenter par la facilité, il faut cette conviction, cette détermination et cette force de caractère qui animent depuis toujours un Moundir qui a même si astucieusement et si joliment embarqué sa famille dans cette belle aventure.
MTA est aujourd’hui une réalité, une belle réalité sportive et tennistique proposant ses installations et ses compétences aux sportifs d’ici et d’ailleurs. Et là, il y a lieu de saluer, comme l’a fait Moundir lui-même, l’implication, à ce niveau, de la FRMT et de son président Fayçal Laaraichi et de son DTN, Khalid Afif. Il faut dire qu’avec ses 7 courts terre-battue outdoors, ses 3 courts couverts, 1 court en dur, une salle de projection à même d’accueillir pas moins de 150 personnes, une salle de gym de 240m2 hautement équipée, une piscine semi-olympique, une piscine couverte, une école de tennis, une école de compétition, un restaurant  de 150 couverts et une bonne soixantaine de chambres, MTA constitue, sans doute aucun, l’endroit idéal pour stages et concentrations et autres tournois de différents grades …
Par ailleurs, s’il y a un nom qui est revenu le plus lors de cette soirée-hommage, c’est bien celui de feu Mohammed Mjid. Ce n’est pas sans une grande charge émotionnelle que le sportif fêté jeudi dernier a parlé de ce grandissime dirigeant connu pour les inestimables services rendus non seulement au tennis mais au sport en général, et dans bien d’autres domaines. Un autre moment fort à retenir, c’est quand Meriem Moundir a prononcé un bref et non moins profond speech pour exprimer toute sa gratitude à son papa qui, ce coup-ci, a eu beaucoup de mal à retenir ses larmes. Tant il est vrai que la famille compte énormément pour lui.  Ses trois filles certes, son épouse et bien sûr sa mère et ses frères et sœur, avec une douce pensée pour le père qui n’est plus de ce monde.
Baisse de rideau sur cette soirée mémorable, sur cet hommage mérité organisé à l’honneur de celui qui parle peu mais qui, ce soir-là, se devait de répondre à toutes les questions et sollicitations.
Fort heureusement vu que c’était  particulièrement édifiant. «J’essaie, sans relâche, d’être un citoyen à part entière et non un simple sujet pour me situer au mieux dans le sens du message véhiculé par la Lettre de SM le Roi Mohammed VI concernant le sport». Et de donner sa définition de «la grandeur» en citant à juste titre un nom connu et aimé de tous. «La grandeur, dira-t-il, ne réside pas seulement dans le fait d’être connu ou célèbre, mais plutôt dans l’utilisation à bon escient de cette grandeur. Et Nawal nous a donné, ce soir, une fois de plus, si besoin en est, la preuve de sa grandeur à travers cette action»…
Mais pour résumer son parcours et les inestimables efforts que cela lui a coûté, il aime se référer à une citation de Feu Hassan II et qui se passe de tout commentaire : «Les batailles de la vie ne sont pas gagnées par les plus forts, ni par les plus rapides, mais par ceux qui n’abandonnent jamais».
En effet. No comment.

M. Benar

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