-
Le bateau-musée Art Explora, l’Odyssée culturelle qui brise les frontières
-
Rabat à l’heure des 2èmes Assises des industries culturelles et créatives
-
Troisième Festival national des arts patrimoniaux à El Kelaâ des Sraghna
-
L’initiative "Years of Culture" dévoile le programme d’automne de l’année culturelle "Qatar-Maroc 2024"
Depuis trois ans, une révolution s'opère dans l'industrie musicale nigériane, grâce aux ventes digitales et surtout à la téléphonie mobile, générant des revenus qui ne cessent de grossir. Alors que "l'industrie musicale valait (...) 47 millions de dollars en 2015, ce chiffre devrait doubler d'ici à 2020", selon un rapport du cabinet PricewaterhouseCoopers (PwC) publié fin 2016. Cette bonne santé résulte de la forte pénétration de l'Internet mobile sur le continent, qui a explosé ces dix dernières années notamment chez les "dragons" africains (Nigeria, Kenya et Afrique du Sud), dynamisant d'autant le secteur du divertissement. Alors qu'en Afrique du Sud, davantage comparable au marché européen, le téléchargement en ligne et le streaming dopent la croissance de l'industrie musicale, le Nigeria est un cas d'école: "Les revenus issus de la musique sont dépendants des sonneries et des tonalités d'attente", souligne PWC. Désormais, fini le sinistre "beep" en attendant que votre interlocuteur décroche, l'opérateur vous fait découvrir les nouveaux sons de la scène musicale et vous propose de les télécharger sur votre téléphone pour quelques dizaines de nairas. Les opérateurs - le géant sud-africain MTN en tête - ont flairé le potentiel du Nigeria, pays de 190 millions d'âmes où la musique est presque une religion. Fort de ses 60 millions d'abonnés à travers le pays, MTN se présente comme "le plus grand distributeur de musique" dans ce pays, à travers la vente de sonneries (à 50 nairas, 0,25 dollar l'unité), et via sa plateforme de téléchargement, "MTN Music Plus", qui concurrence les leaders mondiaux de la musique en ligne comme Itunes.