-
Taounate : Plus de 1000 bénéficiaires d'une caravane médicale multidisciplinaire
-
Le Salon de l'artisanat d'Agadir Ida-Outanane, du 11 au 17 janvier prochain
-
Béni Mellal : Ouverture du Salon provincial de l'Artisanat
-
Institut supérieur des pêches maritimes d'Agadir: Remise des diplômes aux lauréats de la promotion 2023-2024
-
La gestion durable des zones humides, thème d'un atelier jeudi à Ifrane
Aujourd'hui, la situation est dramatique aux alentours de l'ancienne médina qui a été assiégée par les eaux des égouts hors d’usage. Aucune image ne pourra décrire cette défaillance des infrastructures d'assainissement liquide de cette ville touristique… Les expressions d'exaspération se lisaient sur les lèvres et les visages des citoyens et des touristes qui étaient obligés de se frayer leur chemin au milieu d'une immense flaque d'eaux usées pour pouvoir accéder à la ville par la grande porte .
La station des taxis était à son tour inondée par les eaux usées et il fallait supporter la puanteur en attendant qu'un taxi daigne transporter les usages loin de ce calvaire. Pourtant, les chauffeurs de taxis sont devenus très exigeants au niveau des destinations. Certains refusent de transporter des citoyens vers certains quartiers à cause des immenses flaques d'eaux qui endommagent les moteurs.
"A chaque fois que la pluie tombe, nous nous trouvons seuls face aux éternels problèmes des infrastructures routières et celles de l'assainissement liquide. Les grands trous submergés par les eaux pluviales portent préjudice à l'état mécanique des voitures. De ce fait, nous devons choisir entre un repos un travail sélectif qui ne plaît guère aux clients", nous a déclaré un chauffeur de taxi commentant l'image de l'ancienne médina assiégée.
A quelques pas de la grande porte, le gérant d'un hôtel classé a passé plusieurs heures, à demander l'intervention de l'Office national de l'eau potable dont le camion de pompage n’est arrivé qu'à 17H. L'entrée de l'hôtel était bloquée par une immense flaque d'eaux usées, et il n'était pas du tout évident d'accéder à l'hôtel ou d’en sortir.
"Nous subissons des préjudices financiers au quotidien à cause de cette situation insoutenable; aucun client ne cherchera à accéder à l'hôtel assiégé par les eaux. Rien que pour ce mois-ci, nous avons payé quinze mille dirhams comme facture d'assainissement liquide. C'est vrai que l'ONEP gère le service par le biais d'un contrat de gestion déléguée, mais il n'est finalement qu'un prestataire de service. Il incombe toujours à la municipalité de suivre l'application et le respect des termes du cahier des charges", a déclaré le gérant d'un hôtel classé en réaction à cette situation.
Cette destination touristique perd quotidiennement de son crédit auprès de ses admirateurs et clients, à cause de ses infrastructures catastrophiques qui ne font apparemment ni chaud ni froid à l'actuel conseil communal qui vient de programmer un million quatre cent mille dirhams pour l'achat de matériaux et fournitures de pavoisement!!
Essaouira a maintenant hérité d’un problème sanitaire qui risque de durer et nuire à la santé et au confort des habitants et visiteurs de la ville. Les moustiques ne sont plus un souci saisonnier, c'est devenu un problème quotidien pour les ménages et établissements touristiques de la ville dont la forêt inondée par les eaux usées déversées par la station d'épuration, constitue maintenant un milieu favorable où les moustiques peuvent nicher et se multiplier. Et jusqu'à présent, aucune partie n'a pris l'initiative de traiter cette zone polluée en vue d'atténuer la gravité de ce problème sanitaire et écologique.