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lesquels T.I, Big Boi du duo Outkast, Killer
Mike ou encore Pharoahe Monch, ont volé
cette semaine, auprès de la Cour suprême,
au secours d'une jeune pousse du rap, au nom
de la liberté d'expression.
Un flingue dans la bouche
Dans ce morceau, enregistré sous le pseudonyme de T-Bizzle, l'aspirant rappeur s'en prend violemment aux entraîneurs, en chantant notamment "Looking down girls' shirts, drool running down your mouth/Going to get a pistol down your mouth" ("Tu regardes sous les chemises des filles, la bave au bord des lèvres/Tu vas te prendre un flingue dans la bouche").
Pour son lycée, ces paroles constituent "des menaces" contre le corps enseignant et ont motivé son renvoi. L'adolescent et sa mère ont alors porté plainte contre l'établissement, en arguant que ces paroles n'étaient pas à prendre au pied de la lettre, et qu'une telle violence était courante dans les paroles de rap. Mais l'adolescent n'a pas obtenu gain de cause, même auprès de la Cour d'appel fédérale devant laquelle il s'est pourvu. Ses avocats ont donc décidé de porter l'affaire devant la Cour suprême américaine, la plus haute autorité judiciaire du pays. Les sages de la Cour suprême ne savent toujours pas s'ils vont s'emparer de l'affaire - la décision devrait être prise en février - mais ce mémoire a pour but de les y inciter. "Les paroles de Taylor Bell sont banales dans le rap, elles reflètent les conventions du genre. Le gouvernement a puni un jeune homme pour son art, et - cela est plus troublant - pour le genre musical qu'il a choisi pour s'exprimer", plaident les stars du hip-hop et les universitaires dans leur mémoire. Ces derniers citent les exemples de Johnny Cash et de Bob Marley.
Le premier est notamment connu pour son morceau "Folsom Prison Blues", dans lequel il chante "I shot a man in Reno just to watch him die" ("J'ai tué un homme à Reno pour le regarder mourir"), alors que le second a connu le succès avec sa chanson "I shot the sheriff" ("J'ai tiré sur le shérif"). Aucun des deux n'avait commis ces crimes dans la vraie vie, rappellent les auteurs du mémoire.