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Le général à la retraite Hugh Shelton a trouvé un bon moyen de faire la promotion de ses mémoires, "Without Hesitation: The Odyssey of an American Warrior" (Sans hésitation: l'odyssée d'un guerrier américain). Le secret qu'il y dévoile fait effectivement froid dans le dos. La carte digitale, surnommée le "biscuit", qui contient les codes secrets de la bombe atomique aurait échappé à la vigilance de l'administration Clinton au cours de l'année 2000. Une histoire à dormir debout. Pire que dans un mauvais roman.
A en croire l'ancien général, tout ceci serait pourtant vrai. "A un moment sous l'administration Clinton - et à ce jour, à ma connaissance, ceci n'a jamais été révélé - les codes ont disparu pendant des mois", écrit Hugh Shelton. Le "biscuit" en question est sous la garde d'un aide du président. Et c'est au cours d'une procédure de routine que Shelton a commencé à avoir des soupçons. L'aide le congédie, pretextant que Clinton est en possession des codes et occupé par une réunion urgente.
Toujours selon Shelton, "ce petit jeu s'est poursuivi, sans que le président Clinton n'en soit informé, j'en suis sûr". Jusqu'au remplacement des codes, procédure qui a lieu tous les quatre mois. "A ce moment-là, nous avons découvert que l'aide n'avait aucune idée de l'endroit où se trouvaient les anciens codes, parce qu'ils avaient disparu depuis des mois".
Heureusement pour l'administration Clinton, l'incident n'est jamais paru dans la presse. Il n'en révèle pas moins qu'aucun système n'est à l'abri d'une erreur humaine, conclut Shelton : "Vous pouvez faire tout ce que vous voulez et croire que votre système est infaillible, quelqu'un trouvera toujours le moyen de le faire foirer d'une manière ou d'une autre".
Reste une incertitude, Bill Clinton était-il ou non au courant de ce qui se passait ? Pour le général, la réponse est non : "Le président ne les avait jamais eus, mais il pensait, j'en suis certain, que son aide les avait avec lui, ainsi qu'il était prévu". Dans un autre ouvrage, le lieutenant-colonel à la retraite Robert Patterson racontait à peu près la même histoire, mais affirmait lui que c'était bien Bill Clinton qui avait perdu les codes.