Pyongyang se dit prêt à faire un essai nucléaire à n'importe quel moment

Trump redit sa volonté d'écarter la menace nord-coréenne


Mardi 2 Mai 2017

La Corée du Nord a averti lundi qu'elle était prête à mener "à n'importe quel moment" un sixième essai nucléaire, une déclaration qui intervient alors que la tension est déjà à son comble sur la péninsule.
Le climat s'est particulièrement détérioré en Corée ces derniers mois du fait de la poursuite, par Pyongyang, de ses programmes balistique et nucléaire interdits, et d'affirmations du président américain qui s'est notamment dit prêt à régler seul et par la force le problème nord-coréen.
De nombreux spécialistes pensent depuis plusieurs semaines, en s'appuyant sur l'analyse d'images satellites, que Pyongyang est effectivement prêt à réaliser un sixième essai nucléaire.
Lundi, un porte-parole du ministère nord-coréen de la Défense a affirmé que Pyongyang était "totalement prêt à répondre à toute option prise par les Etats-Unis".
Le régime continuera à renforcer ses capacités en matière d'"attaques nucléaires préventives", à moins que Washington ne renonce à ses politiques hostiles, a dit ce porte-parole dans un communiqué diffusé par l'agence officielle KCNA.
"Les mesures de la RPDC ((République populaire et démocratique de Corée) pour renforcer au maximum la force nucléaire seront menées avec succès à n'importe quel moment et sur le lieu que décidera sa direction suprême", a ajouté ce porte-parole en allusion à un possible sixième essai nucléaire.
La Corée du Nord a réalisé depuis 2006 cinq essais nucléaires, dont deux en 2016. Et les spécialistes s'accordent sur le fait que le régime, l'un des plus isolés au monde, a fait des progrès vers la réalisation de son objectif, qui est de se doter de missiles nucléaires intercontinentaux susceptibles de frapper le sol continental américain.
Chaque année, les vastes exercices militaires menés entre les Etats-Unis et la Corée du Sud ajoutent à la crispation sur la péninsule. Celle-ci est cette année d'autant plus forte que Pyongyang a largement accéléré ses programmes interdits depuis un an, et que la diplomatie américaine a durci le ton avec le républicain Donald Trump.
Les manœuvres annuelles conjointes sont désormais achevées. Mais d'autres exercices exceptionnels ont débuté entre les Marines américaine et sud-coréenne, profitant de la présence sur zone d'un porte-avions américain, le Carl Vinson.
Par ailleurs, le président américain Donald Trump a réitéré dimanche sa volonté d'écarter la menace nucléaire posée par la Corée du Nord, dont il a qualifié le dirigeant de "petit malin".
"Nous avons une situation que nous ne pouvons laisser se prolonger", a déclaré dans une interview à CBS M. Trump, qui a célébré la veille au soir, lors d'une réunion publique en Pennsylvanie, son 100e jour à la Maison Blanche.
Le président a redit vouloir s'appuyer sur le levier chinois, Pékin étant de très loin le premier partenaire économique et le régime le plus proche de celui de Pyongyang.
Selon Donald Trump le président chinois Xi Jinping "s'emploie à tenter de résoudre ce très gros problème, qui est aussi celui de la Chine".
Donald Trump a multiplié dimanche les gestes en direction de ses partenaires asiatiques pour s'assurer de leur coopération contre la Corée du Nord qui a laissé entendre lundi qu'elle porterait son potentiel nucléaire au "maximum" pour répondre à ce qu'elle qualifie d'agression américaine.
Le président américain s'est entretenu avec le Premier ministre thaïlandais et son homologue singapourien, lors de deux appels téléphoniques centrés sur la Corée du Nord, et les a tous deux invités à Washington, ont annoncé des responsables américains.
Le président américain s'est entretenu samedi avec son homologue philippin Rodrigo Duterte de cette même question et ces entretiens qu'il multiplie ont pour but d'avoir le soutien des dirigeants régionaux pour "un plan d'action" si la situation se détériore en Corée du Nord, a précisé le secrétaire général de la Maison blanche Reince Priebus sur la chaîne de télévision ABC.
Donald Trump est en contact régulier avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe et entretient des relations "très proches" avec le président chinois Xi Jinping, a dit Priebus.


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