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Mais lorsqu’elle a consulté des spécialistes, ces derniers lui ont conseillé de commencer rapidement un traitement pour éviter l’aggravation de son état.
Elle a alors subi une série d’analyses et d’examens pour identifier l’origine des lésions, principalement localisées autour des articulations, comme les coudes. Grâce à des séances de photothérapie par rayons ultraviolets, elle a commencé à observer une amélioration progressive, en suivant scrupuleusement les prescriptions médicales.
Au bout de deux ans, Wafae estime avoir fait de grands progrès dans son traitement, parvenant à atténuer les plaques cutanées qui étaient une source d’inconfort dans ses relations sociales.
Elle continue néanmoins à maintenir une hygiène rigoureuse avec des savons naturels, à utiliser des produits médicaux adaptés et à suivre des séances de rééducation. Elle souhaite ainsi éviter les effets secondaires souvent évoqués par d’autres patients sur les réseaux sociaux.
Wafae met en avant également les bienfaits de la thérapie biologique, avec des résultats probants chez de nombreux patients bénéficiant de la couverture médicale, en particulier ceux ayant atteint des stades avancés en raison d’un diagnostic tardif.
Concernant ces cas, la professeure Soumaya Chihab, cheffe du service de dermatologie au CHU Ibn Rochd de Casablanca, a souligné, dans une déclaration à la MAP, l’importance cruciale du dépistage précoce pour limiter les effets du psoriasis. Bien que cette maladie chronique ne soit ni grave ni contagieuse, elle nécessite une capacité d’adaptation et un suivi rigoureux pour mieux vivre avec.
La professeure Chihab a précisé que cette maladie aux multiples formes peut toucher tout le monde, affectant divers endroits de la peau, y compris le cuir chevelu, les ongles et même les articulations. Ses causes restent inconnues, bien qu’un dérèglement immunitaire ou des facteurs génétiques soient suspectés. Le stress, en particulier, peut aggraver l’apparition de plaques rouges accompagnées de squames dues à l’accumulation de cellules mortes.
Des traitements adaptés sont disponibles selon le type de psoriasis, qui touche 1 à 2% de la population. Parmi eux, des crèmes, des émollients et autres médicaments, en passant par l’exposition au soleil ou aux rayons ultraviolets. Pour les cas sévères, les thérapies biologiques se révèlent particulièrement efficaces.
Mme Chihab a également insisté sur la nécessité d’un soutien accru pour intégrer cette maladie dans les régimes de couverture médicale et d'un allègement des coûts liés à ce traitement chronique.
Pour sa part, Leïla Najdi, présidente de l’Association marocaine de lutte contre les maladies rhumatismales et le psoriasis, a indiqué que son organisation vient de tenir une journée de sensibilisation à l’occasion de la Journée mondiale du psoriasis, en partenariat avec l’Association marocaine de dermatologie. Cette initiative vise à lever le voile sur cette maladie souvent confondue avec l’eczéma ou des démangeaisons banales.
Mme Najdi a rappelé que "cette maladie, très coûteuse à traiter, touche environ 2% de la population marocaine, nécessitant des efforts collectifs pour encourager le dépistage précoce". Cela permet de garantir un traitement efficace et d’éviter divers problèmes liés à cette maladie, tels que l’abandon scolaire, le harcèlement psychologique ou d'autres problèmes sociaux.
Elle a également mis en lumière le rôle essentiel que peuvent jouer la famille et le milieu professionnel pour accompagner les patients et leur permettre de mener une vie normale malgré les défis.