-
Vague de froid, de mardi à vendredi, dans plusieurs provinces du Royaume
-
Casablanca au cœur des défis de la santé infantile
-
L'Institut supérieur de la magistrature et l'ENSA renforcent leur coopération dans le domaine de la formation
-
La Kasbah d'Amridil, un bijou de l'architecture et de l'histoire
-
Tramway de Rabat-Salé: interruption temporaire du service, les 11 et 12 janvier, entre "Pont Hassan II" et "Place du 16 Novembre"
Depuis la ratification de la Convention des Nations unies des droits de l’enfant (CDE), le Maroc a réalisé d’importants progrès en matière de promotion des droits de l’enfant (une scolarisation primaire quasi-universelle, un taux de vaccination proche de 100%, une législation nationale de plus en plus en harmonie avec les engagements internationaux du Maroc...), toutefois, ces progrès constatés sur la base des moyennes nationales peuvent cacher des disparités importantes en termes de pauvreté et de développement des enfants au sein des régions et des catégories sociales du pays, relève un document publié par l’Unicef sous le titre “L’équité pour accélérer la réalisation des droits des enfants au Maroc”. Selon ce kit, les progrès notoires dans différents domaines ne doivent pas cacher, en effet, les nombreuses contraintes dans la réalisation des droits des enfants, adolescents et jeunes, garçons et filles dans plusieurs secteurs (santé, éducation, protection..). Les moyennes nationales de plusieurs secteurs représentent des taux en décalage avec les moyennes régionales, constate-t-il. De plus, les disparités principalement entre le milieu rural et le milieu urbain, mais plus encore entre les 20% plus riches (qui disposent de 48% du revenu national) et les 40% plus pauvres (17%), entre les garçons et les filles posent des défis majeurs, lit-on dans le document qui a mis en évidence quelques-unes des disparités dans la réalisation des droits de l’enfant en matière de vie et survie, de protection et d’éducation.
Sachant que ces disparités plombent le développement des enfants et de la société ainsi que son avenir, l’Unicef entend interpeller, à travers ce rapport, les différents acteurs de développement, gouvernement, élus, société civile, médias et centres de recherche, pour travailler ensemble en vue de la mise en place des politiques de développement qui, tout en assurant la croissance, permettent de réduire significativement les écarts en matière de réalisation de droits chez les enfants.
Pour cela, préconise le document, les politiques publiques sont appelées à viser la réduction des disparités dans leurs différentes manifestations et ce par le respect du principe de l’équité qui offre à tous les enfants l’opportunité de vivre, de se développer, d’être protégés et de réaliser leur potentiel sans discrimination, biais ou favoritisme. L’équité pour les enfants est depuis longtemps considérée comme une obligation morale. Ainsi la CDE est fondée sur les principes d’universalité, de non-discrimination et de responsabilité.
Compte tenu de l’importance de l’équité, l’Unicef a appelé à la mise en place de stratégies axées sur ce principe, et ce pour plusieurs raisons, notamment plusieurs Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) concernant les enfants qui ne peuvent être réalisés sans la prise en compte du principe d’universalité.
Le document développe aussi un argumentaire qui explique pourquoi il est stratégique d’investir dans les enfants particulièrement en période de crise, exhortant le gouvernement à mettre en place des programmes de protections sociales efficaces et généralisées pour limiter l’impact négatif des crises économiques sur les familles pauvres.