Le Front de défense des droits et libertés met en garde contre les dérives antidémocratiques
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Il y a danger. Et c’est ce qui a poussé les partis dont l’USFP, quelques syndicats et organismes, à tenir mardi une conférence de presse à Casablanca, et ce pour éclairer l’opinion publique sur la situation inquiétante marquée par la vague des arrestations politiques, les restrictions imposées aux prisonniers d’opinion, la violence exercée sur les activistes du mouvement social, entre autres méthodes d’intimidation et d’humiliation.
Pour Mohamed Talbi, le Front de défense des droits et libertés est un organisme indépendant qui ne peut se substituer à aucun autre. Il a été créé pour répondre aux attaques acharnées des forces conservatrices qui visent essentiellement les droits et les libertés pour lesquelles les Marocains ont lutté pendant des décennies et payé le prix fort de leur vie.
Tout en soulignant que les Marocains ne sont pas prêts à renoncer à leurs droits stipulés et garantis par les dispositions de la nouvelle Constitution, il a mis en garde contre toute régression ou interprétation de la Loi fondamentale en dehors des conventions internationales et des accords ratifiés par le Royaume.
Il a saisi l’occasion pour déclarer qu’il y a une tentative de faire avorter les acquis du mouvement associatif féminin au Maroc. Dans ce sens, il n’a pas hésité à donner de nombreux exemples pour étayer ses propos.
A la fin de la conférence de presse, un appel a été lancé par le secrétariat du Front de défense des droits et des libertés pour la libération de tous les prisonniers d’opinion ainsi que les poètes et les chanteurs incarcérés.
A rappeler qu’une réunion a eu lieu mardi 10 avril pour entamer les procédures de constitution du Front de défense des droits et libertés. C’est un cadre, selon les initiateurs du Front, pour consolider et élargir les acquis des droits civiques que tentent de contrecarrer les lobbies antidémocratiques.