
Les textes réglementaires devant régir le système de commercialisation ont été signés hier lors d’une cérémonie à laquelle ont pris part d’un côté le trio Mezzour, Akhennouch et Baraka et de l’autre, les présidents des fédérations et associations membres du Comité interprofessionnel des céréales et des légumineuses (CICL).
Certes, comme l’a souligné le ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime, le marché des céréales est libre, mais cela n’empêche pas le gouvernement de fixer un prix référentiel qui sera utilisé par l’agriculteur. Celui-ci a été fixé à 270 DH au titre de cette année, soit 50% de plus que le prix à l’international qui oscille entre 190 et 200 DH.
Selon Aziz Akhennouch, ce prix, résultat d’un véritable dialogue avec les professionnels, vise à préserver l’équilibre entre le prix à l’international et le prix du marché et surtout, protéger l’agriculteur marocain et améliorer sa rentabilité.
Cette rentabilité sera cette année plus importante, suite à une année agricole quasi-exceptionnelle, comme l’ont souligné les ministres présents lors de cette cérémonie où finalement, il était beaucoup question de providence.
D’autres mesures de soutien appuieront cette décision gouvernementale, dont des dispositions douanières supplémentaires qui viendront protéger la production nationale ainsi que l’octroi d’une prime de magasinage fixée à 2 DH par quintal stocké, et qui sera servie chaque quinzaine aux commerçants et coopératives céréalières.
Production céréalière
Le prix de référence fixé à 270 DH le quintal
Dans la foulée, le gouvernement a prévu un train de mesures qui vise à soutenir la nouvelle année agricole. Ces dispositions qui vont nécessiter une enveloppe budgétaire de près de 185 milliards de DH, portent entre autres sur l’octroi d’une subvention à l’utilisation des semences certifiées de céréales fixée à 150 DH/QI pour le blé tendre et à 135DH/QI pour le blé dur et l’orge. La prime de stockage a été maintenue à 5DH/QI pendant neuf mois pour un stock de sécurité de 220.000 DH.
Le gouvernement s’attend également à une meilleure productivité en encourageant les multiplicateurs de semence de céréales à travers l’octroi d’une prime de 15% par rapport au prix des céréales destinées à la consommation, ainsi qu’à travers la vente des semences sélectionnées de céréales à un prix ne dépassant pas 30% par rapport au prix des céréales destinées à la consommation. En retour, les professionnels se sont engagés à respecter les prix en vigueur notamment celui du blé tendre à la transformation, des prix des farines et du pain à la consommation.