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“Ce n’est pas plus simple que cela n’était, mais je pense que c’est tout aussi nécessaire”, a dit M. Obama, interrogé lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche sur le risque que représente pour la paix l’arrivée probable au pouvoir en Israël du chef du Likoud (droite) Benjamin Netanyahu, un “faucon” opposé à la création d’un Etat palestinien.
M. Obama a relevé que le gouvernement israélien n’était pas encore constitué, et qu’on ignorait à quoi ressemblerait la direction des Palestiniens à l’avenir.
“Mais ce que nous savons, c’est que le statu quo est intenable”, a-t-il ajouté. “Il est crucial que nous progressions vers une solution à deux Etats où Israéliens et Palestiniens puissent vivre en paix côte à côte, dans leurs Etats, en paix et en sécurité”. Avec la nomination de l’émissaire spécial pour le Proche-Orient, George Mitchell, “ce que nous avons signifié, c’est que nous prendrions l’affaire au sérieux dès le premier jour et que nous essaierions de pousser les deux parties dans une direction qui reconnaisse cette réalité”, a-t-il dit, prévenant M. Netanyahu que les Etats-Unis feraient pression en faveur d’un Etat palestinien, que le gouvernement israélien le veuille ou pas.
Contrairement à son prédécesseur George W. Bush qui avait promis de parvenir à un accord sur la création d’un Etat palestinien avant la fin 2008, M. Obama s’est abstenu de se fixer des échéances.
“Quant à l’efficacité de ces négociations, je pense qu’il va falloir attendre pour voir”, a-t-il dit.
Mais il a appelé l’opinion à ne pas se décourager, rappelant que la paix en Irlande du Nord, dont George Mitchell a justement été un des principaux négociateurs, paraissait hors de portée il y dix ans.
M. Obama s’est engagé à faire preuve de la même “persistance” avec l’Iran, après avoir adressé un message historique aux dirigeants de la République islamique.
“Certaines personnes ont dit: ils (les Iraniens) n’ont pas annoncé immédiatement qu’ils abandonnaient les armes nucléaires et arrêtaient de financer le terrorisme”, a dit M. Obama lors d’une conférence de presse. “Ce n’est pas ce à quoi nous nous attendions. Nous nous attendons à faire des progrès réguliers sur ce front”, a expliqué le président américain.
La semaine dernière, le président Obama a pris l’initiative sans précédent de s’adresser directement aux dirigeants iraniens, à qui il a offert de surmonter trente années de relations hostiles dans un message diffusé pour le nouvel an iranien.
Mais les dirigeants iraniens ont accueilli prudemment ce message, le Guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, répondant samedi à M. Obama qu’il était prêt à changer de politique si les Etats-Unis modifiaient dans les faits et non seulement en paroles leur attitude à l’égard de l’Iran.
Par ailleurs, Nabil Chaath, proche collaborateur du président Mahmoud Abbas, a annoncé mardi que les pourparlers de réconciliation entre factions palestiniennes reprendront le 1er avril au Caire.
Ces pourparlers visent à mettre fin à la partition de fait entre la bande de Gaza, aux mains du Hamas, et la Cisjordanie, administrée par l’Autorité autonome d’Abbas, en mettant sur pied un gouvernement d’unité nationale.
Ils avaient été suspendus jeudi dernier sans que le Fatah d’Abbas et le Hamas ne trouvent un terrain d’entente. “Cette fois, nous mettrons tout en œuvre pour parvenir à un accord”, a déclaré Chaath interrogé du Caire par Reuters.
De source proche de ces pourparlers parrainés par l’Egypte, on fait état d’un accord sur le principe d’un gouvernement d’entente nationale qui serait chargé d’organiser des élections législatives et présidentielle avant le 25 janvier 2010 mais des divergences persistent sur sa nature.