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En effet, le scénario de la rencontre est tout tracé. Les Lions de l’Atlas seront à l’affût du contre assassin, tandis que les Eléphants, déployés dans leur habituel 4-3-3, tenteront de mettre le pied sur le ballon en imprimant un rythme élevé. Cependant, leur campagne de qualifications démontre qu’ils ont du mal à contrôler un match. Ils ont souvent affiché une certaine médiocrité technique et collective, et la cohérence entre les joueurs offensifs a été très faible, en dépit de l’influence de Kalou et des fulgurances subtiles de Gervinho. Autant d’aspects qui renforcent le constat d’une attaque aphone, qui se cherche et se perd plus qu’elle n’avance vers des certitudes sur la route de la Russie. Mais il ne faut pas se leurrer, leurs individualités sont assez ébouriffantes et la difficulté résidera dans les nombreuses permutations des attaquants ivoiriens dans l’axe, entre les lignes. Ça peut désorganiser une arrière-garde. C’est pour cela que le Onze national devra vraiment défendre l’espace dévolu à chacun des joueurs, et surtout ne pas céder à la tentation d’une prise en individuel de l’adversaire. Donc, garder intacte sa structure au maximum. Heureusement et malgré une certaine fébrilité dans les airs, le Maroc dont les filets n’ont toujours pas tremblé, base sa force sur sa rigueur défensive grâce à une stabilité grandement assurée par El Ahmadi qui rayonne à la récupération. L’expérimenté milieu de terrain apporte beaucoup par son sens du placement et de l’anticipation, sa science tactique, sa qualité de passes et sa sérénité. Et puis, il est là pour mettre des brins et ça donne aussi envie aux coéquipiers d’en mettre. Il sera la clé de voûte de l’équipe. En rampe de lancement, son apport sera tout aussi important après la récupération du ballon, en aidant ses attaquants à exploiter les couloirs qui seront forcément un peu libérés par la propension des ailiers ivoiriens à rentrer souvent à l’intérieur et offrir de l’espace aux latéraux. D’autant plus que la structure défensive des hommes de Wilmots, basée sur un bloc haut, est bancale, surtout quand la défense centrale revient au galop, ce qui est une façon de parler. Leurs lignes sont trop distendues. Entre le bloc défensif et les attaquants, il y a beaucoup d'espace. Leur milieu de terrain ne filtre rien et ne protège personne. Sur le chemin de ce dessein, le 4-2-3-1 des Nationaux, assimilable à un 4-4-2 par séquences, permettra à Ziyech d’évoluer dans l’axe, sa zone de prédilection, en profitant d’un point d’appui, Boutayeb. Le gaucher peut aussi bien se trouver au début de l’action, côté gauche, à l’intérieur, et à la conclusion, sans perdre pour autant de son efficacité.
En somme, il faudra réussir le match parfait des deux côtés du terrain. Et puisqu'il faut laisser quand même de la place à l'espoir, et il y en a, l’équipe nationale offre l'agréable impression d'avoir retenu les leçons de ses errements passés. Et après que la nuit a grignoté le ciel, et avant qu'un nouveau chapitre de l'histoire ne s'écrive, la soirée va tirer son charme et son sel de l’imminence d’un grand basculement vers de l’inquiétude ou vers la Russie.