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a su valider son billet en contrôlant le match sans vraiment trembler
Il y a ce que les apparences disent et laissent penser, sans constamment mentir ni tromper.
Et puis il y a aussi ce qu’elles dissimulent, pour ne pas tout dévoiler. Si la première période de Côte d’Ivoire-Maroc était parue aussi vivante la première fois, portée par le suspense, la seconde avait semblé indigeste à chaud. En réalité, à froid, cette qualification a surtout été portée par le contraste et a eu aussi, ses inconsistances.
Les Ivoiriens ont démarré très fort, en exploitant les vertus de leur organisation en 4-3-3 par un pressing tout-terrain. Et comme ils possèdent quelques joueurs pas embêtés avec un ballon, les hommes d’Hervé Renard ont, par moments, terriblement souffert. Mais au fur et à mesure que le haut du sablier s’égrainait, les Eléphants qui ont commencé en trombe sont devenus affreux, ballottés, étouffés. Perdus, ils ont vraiment fait de la peine et sont trop vite tombés dans le piège tendu par les Marocains. Ces derniers, à partir du quart d’heure de jeu, retrouvèrent leurs qualités défensives : de la rigueur dans les duels et de l’agressivité au pressing. Résultat, leur adversaire a eu toutes les peines du monde pour percer un bloc défensif installé très bas. En effet, les Lions de l’Atlas n’avaient aucune raison d’ouvrir les espaces. Dans cette configuration, la technique des ailiers, Zaha et Gervinho pouvait se révéler précieuse. Cependant, l’animation offensive ivoirienne était en panne : aucune vitesse, aucune inspiration, des combinaisons techniques inexistantes ou brouillonnes. Le tout conclu par un tir cadré seulement en quatre vingt-dix minutes. Pour cause, sans jamais renier ses principes à savoir «garder un bloc court et ne jamais se retrouver hors de position», Hervé Renard a troqué son habituel 4-2-3-1 pour un 4-3-3. Belhanda s’est inséré aux côtés des deux milieux défensifs usuels que sont El Ahmadi et Boussoufa, laissant les couloirs à Amrabat et Ziyech. Outre ces derniers qui n’ont pas rechigné à défendre, le premier rôle à la récupération fut tenu par le solide et inlassable El Ahmadi. Dans l’organisation imaginée par l’entraîneur français, les 3 milieux défensifs ont contenu sans trop de peine les feu-follets adverses. Que ce soient Gradel, Doumbia, Zaha ou Gervinhio, dès que l’un d’entre eux avait le ballon, parfois avant même leur prise de balle, les Nationaux venaient se resserrer dans leur zone, autour d’un triangle formé par Belhanda, Boussoufa et El Ahmadi. Frustrés, Serge Aurier et ses coéquipiers ont oublié leurs tâches défensives. Deux lâches marquages ont permis aux Marocains de s’envoler au score. 0-2 avant la 30’, l’affaire était pliée. Et à partir de cet instant, Gervinho and Co se sont terrés dans un jeu individualiste et stérile.
Il y a quelque chose entre l’exigence et la mauvaise foi à s’arrêter ce matin sur ce qui n’a pas fonctionné pour les Marocains. Si deux défenseurs marocains ont marqué, ce qui symbolise bien les forces dans ce secteur de jeu, tout n’a pas été parfait. L’ampleur de l’euphorie ne doit pas masquer certaines tendances préoccupantes dans le jeu. Ce résultat brut, remarquable et indéniable, ne doit pas faire oublier l'impression que le Onze national est encore en quête d’une variété dans l’animation offensive. Tout d’abord, il va falloir entamer une réflexion pour pallier à l’absence d’une vraie rampe de lancement basse. Dans ce rôle, les milieux défensifs marocains n’ont pas su gérer les phases de transition vers l’avant par manque de vista et justesse, d’autant plus que Ziyech et Amrabat, dès que leur équipe avait le ballon, s’installaient dans l’espace libre, mais ils ont été rarement servis. Aussi, faudra-il plus de maîtrise et plus de suite dans les idées pour que l’histoire russe se termine bien, l’été prochain, quand ils auront à valider un renouveau après une quête longue de plusieurs mois. Mais au regard de leurs performances d’ensemble, la colonne débit apparaît marginale et offre une bouffée d'oxygène après moult déconfitures.