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Les avantages :
Offensivement, ce système a eu le mérite de placer des milieux très haut dans la moitié du terrain adverse. Harit et Fajr ont eu une liberté de mouvement dont ils se sont servis pour distribuer le jeu, bien aidés à la fois par l’apathie de l’adversaire, et la supériorité numérique au milieu de terrain, créée par la position intérieure des ailiers, Bamou et Labyad et le décrochage d’El Kaabi, qui a montré de grandes qualités en pivot. Le collectif a également exhibé de belles ressources quand il fallait contourner le bloc bas et compact adverse. Car aux appels dans le cœur du jeu, les attaquants excentrés ont offert une diversité, en collant à la ligne de touche. Résultat, plusieurs centres très bien sentis mais qui ont rarement offert de vraies occasions de but.
Défensivement, et après les largesses face à la Serbie, cette stratégie a offert des airs de solidité et de satisfaction, principalement dans le pressing haut et la récupération rapide du ballon. Mais pas uniquement, puisque si vendredi la ligne de quatre au milieu de terrain a vraiment eu du mal à défendre sur toute la largeur, mardi soir, ce péché mignon a été gommé grâce à une ligne de cinq. Néanmoins, cet aspect était efficient seulement lorsque les Marocains étaient tous repliés dans leur moitié de terrain.
Les limites :
En effet, cette configuration n’a pas présenté que des avantages, essentiellement dans les phases de transition. Quand les nationaux récupéraient le cuir dans leur camp, la transition offensive a souffert d'un criant manque de spontanéité et par conséquent de continuité. En cause, un trop plein d’individualisme et peu de combinaisons, aux antipodes de ce que cela suggère, à savoir donner de la vitesse à la circulation du ballon. Un peu plus haut sur le terrain, desservies par des lacunes dans le jeu collectif à deux et à trois, les attaques ont par moments été trop stéréotypées, en raison de l’absence de diversité dans les courses croisées entre les attaquants, qui ont été un peu trop alignés, créant un embouteillage dans l'axe.
La transition défensive fut pareillement assujettie à quelques défauts. Outre certains joueurs qui ont seulement de la personnalité quand ils ont le ballon et se diluent dans la difficulté, le second accroc fut l’apanage de l’unique sentinelle, Amrabet, et corollaire aux placements des deux meneurs de jeu de l’Ouzbékistan entre les lignes marocaines. Après une passe verticale adverse qui éliminait le premier rideau défensif, il s’est souvent retrouvé entre deux. Le temps de prendre une décision, l’adversaire s’était retourné pour attaquer la défense esseulée.
En somme, il paraît évident qu’au moment où les Marocains poseront le pied sur le sol russe, tout sera plus brûlant et plus intense que les tièdes prestations face à la Serbie et l’Ouzbékistan.
Mais si l’on doit saluer la volonté du sélectionneur d’expérimenter dans un dessein d’amélioration, on peut également déplorer le manque de combativité de très haut niveau avant le début des hostilités, de peur que les joueurs soient frappés de stupeur contre le Portugal et surtout l’Espagne.