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Une défense coupée en deux
Avoir un bloc haut ou bas, peu importe, le plus important c’est d’être ensemble pour ne pas être coupé en deux. Contre l’Ukraine, les Nationaux en ont été loin. Ils n’ont pas montré une très bonne attitude collective dans un schéma, qui impose une position très haute aux latéraux. Amrabet et Mendyl n’ont jamais hésité à prendre goulûment leur couloir. Et forcément, des espaces, ils en ont laissé dans leur dos. La gestion de ses boulevards s’est avérée donc cruciale. Avec deux milieux en charnière d’un bloc compact, la mission aurait été entendue. Mais, entre Boussoufa qui s’est souvent projeté vers l’avant et un trio de défenseurs axiaux sur les talents, Ahmadi, esseulé, a eu du mal à gérer les appels des ailiers ukrainiens, point fort de leur 4-4-2, lequel a aussi mis en exergue la fragilité marocaine face à un développement d’attaque transversale, conclu par un changement d’aile. Ces réserves ne touchent pas uniquement la défense, mais également le comportement de certains grands talents à la perte du ballon, et dans la difficulté, d’une manière générale. Coupés en deux, les Nationaux ont donc été souvent en déséquilibre, offrant beaucoup d’occasions à l’adversaire. Et il y a peu de chance que les Iraniens soient aussi maladroits.
Devant, de belles éclaircies
par moments
Lors du premier acte, le 3-4-2-1 a donné quelques satisfactions, en phase offensive notamment. Zyech, Belhanda et Boutayeb, en décrochant, ont su aspirer leurs opposants dans l’axe du terrain, libérant de ce fait les couloirs aux latéraux. Ce qui a permis d’étirer puis de déséquilibrer le bloc défensif médian des Ukrainiens. Cette liberté concédée aux attaquants a permis une variété dans les déplacements et offert quelques effets de surprise. Evidemment, tout ne fut pas parfait. Les Nationaux ont traversé de longues phases sans occasions et la relation technique directe entre les créateurs et l’avant-centre a été quasi-inexistante. C’est sans doute à l’attaquant de Malatyaspor de se mettre davantage en situation d’être décalé par ses soutiens. Mais Boutaïb offre d’autres avantages comme être un précieux point de fixation, utile dans le jeu dos au but.
Tout sauf séduisant, ce plan B en 3-4-2-1 n’est a priori pas appelé à être utilisé en Coupe du monde. Acté lors du second acte, le passage en 4-3-3 a été beaucoup plus rassurant défensivement. Par contre, sous les effets conjugués de la fatigue, dans un moment de préparation athlétique, et des nombreux changements qui ont brisé la continuité, les Marocains auront démontré une certaine difficulté dans la conservation utile du ballon et la création. Certains joueurs ont tendance à oublier que la simplicité peut vraiment être leur amie et donc celle de leurs coéquipiers. Il va falloir s’en souvenir dans quelques jours, et un peu plus si tout va bien.