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Il ne faut jamais attendre du premier rendez-vous amical qu’il réponde à toutes les interrogations, car la planification de cette période repousse les réponses à plus tard, mais il faudrait plutôt toujours envisager une préparation dans sa globalité. Il est normal d’imaginer une continuité avec ce que les Nationaux ont montré contre la Serbie (2-1) et où le basculement vers un onze de départ en mode compétition avait été acté. Ce qui est moins évident, c’est la capacité des Marocains à mieux maîtriser ensemble leurs temps faibles et surtout à subir sans avoir le cuir. En ce sens, le match de ce soir servira de révélateur, car l’Ukraine (58%), comme l’Espagne (62 %), le Portugal (59 %) et dans une moindre mesure l’Iran (52 %), est adepte de la confiscation du ballon.
La question de l’organisation de l’équipe aurait pu également être soulevée. Néanmoins, un an et demi après le 3-4-2-1 utilisé lors de la CAN, le débat a été depuis tranché. D’abord, au regard de la structure de la liste des 23 qui ne compte que quatre défenseurs centraux et ensuite car les Nationaux ont donné davantage de satisfaction en 4-2-3-1, le système utilisé lors des matchs qualificatifs pour la Coupe du monde.
En défense, Benatia et Saiss composeront la charnière. Mais l’étonnante présence de Da Costa, ainsi que sa double titularisation en mars suscitent des doutes, autant que le manque de rythme de certains joueurs. Le temps de jeu moyen en compétition dominicale du groupe Maroc cette saison est de 25 matchs. Si cet aspect ne concerne pas Saiss (42 matchs) il fait naître des réserves pour d’autres. Primo, dans les cages. Munir n’ayant porté les gants qu’une seule fois en championnat. Et secundo, Mendyl et Achraf seront-ils en mesure de répondre à toutes les exigences du très haut niveau, en terme d’intensité, alors qu’ils n’ont disputé que 21 rencontres à eux deux ? Certes, de l’autre côté, Dirar en a joué près du double, mais il a rarement été aligné au poste de latéral droit, son coach le préférant plus haut sur le terrain, ce qui pose un problème d’automatisme.
Le milieu est sans doute le secteur où la hiérarchie est la plus claire. Devant la défense, Boussoufa et Ahmadi sont incontestables aux yeux du sélectionneur comme l’est Zyech en 10. Par contre, concernant la configuration Belhanda à droite, Amrabet à gauche qui étaient de toutes les sorties jusqu’à présent, le doute est permis. En effet, alors que le pensionnaire de la Liga est une valeur sûre, Belhanda cristallise les perplexités sur la légitimité de sa présence dans le onze de départ, surtout que sur un terrain, il est souvent là sans être présent.
En attaque, la place est d’ores et déjà dévolue à Boutayeb. Mais El Kaabi sort d’une saison à plus de 20 buts et puisqu’il est, en début ou en cours de rencontre, une alternative à Boutayeb, les trois matchs amicaux à venir doivent servir à la tester de nouveau, afin d’en savoir plus sur les perspectives qu’elle peut offrir.
A ce stade où l’euphorie du début de l’histoire surpasse toutes les inquiétudes, l’idée est donc de commencer à tirer profit, tactiquement et socialement, de deux années de rendez-vous en pointillé. Cela commence aujourd’hui, et tout va compter dans ces deux semaines en Suisse avant le départ pour la Russie. C’est l’heure, maintenant, d’ajuster ce qui doit l’être et de lancer le compte à rebours.