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Pourtant, tout avait bien commencé pour les Ahlaouis. Disposés en 4-4-2 à plat, habiles techniquement et dans les déplacements avec et sans ballon, ils ont laissé volontiers la possession au Wydad et se sont montrés incisifs avec des phases de transition rapides et une participation offensive simultanée des latéraux, avec un penchant vers le couloir de Moamen Zakaria, pour profiter des sauts de concentrations, mauvais placements et autres absences de Gaddarine, le maillon faible de la défense. Aussi, se sont-ils appliqués à priver le WAC de verticalité, avec un pressing rigoureux orienté vers les côtés. Notamment, grâce à deux attaquants qui ont bloqué les relances d’Attouchi et Rabeh, deux milieux défensifs pour contenir toute incursion de Saidi et El Karti et une charnière centrale cadrant Bencherki.
Défensivement pour le WAC, il fallait un bloc médian, pas trop haut pour gérer les courses égyptiennes dans le dos, mais suffisamment pour les gêner. Acculés dès le coup d’envoi, ils se sont recroquevillés dans leurs 30 derniers mètres, protégés par un milieu à 5 aligné (4-5-1), offrant toute la latitude à l’entrejeu égyptien pour organiser et orienter le jeu. Puis, à partir de la 30’, le milieu wydadi a muté en 1+4, avec Nakach en sentinelle (4-1-4-1). Ce coaching a soulagé la défense des Rouge et Blanc et gêné la construction des cairotes. Si cet ajustement tactique explique une ligne de récupération plus haute, offensivement, les ponctuelles incursions de Khadrouf dans le half-space (zone intermédiaire entre l’axe et le couloir), ont, quant à elles, eu pour effet une meilleure exploitation des ballons longs, mais aussi, amené une présence à la retombée du ballon et un soutien aux attaquants (30’). En somme, des solutions verticales retrouvées.
Les Cairotes l’ont appris à leurs dépens, c’est parfois difficile de jouer en 4-4-2 contre des équipes qui alignent un milieu à 5. Il faut s’investir, jouer compact, faire les efforts. On peut y parvenir, mais tout le monde doit s’y mettre. Au fil des minutes qui s’égrainaient, cette limite tactique les a rattrapés. Outre moins de présence dans les duels et des approximations techniques sur le plan offensif, les Pharaons n’ont plus réussi à prendre le meilleur au cœur du jeu. Et ce sont de petites erreurs tactiques, de placement, de replacement, de pressing après la perte du ballon, d’angles de passe qui n’ont pas été bouchés, symbole du relâchement et de la baisse d’intensité physique qui leur ont fait passer des sueurs froides à la fin de la première mi-temps, avant de leur coûter très cher au crépuscule de la seconde (69’).
A l’heure de jeu, pour reprendre le contrôle du ballon, le coach égyptien a acté le passage en 4-2-3-1, en faisant rentrer un 5ème milieu de terrain, en vain. Les hommes d’Ammouta, devenu le premier coach marocain à remporter la Ligue des champions, ont su se montrer solides jusqu'au bout, et ont pu fêter avec leur public une saison bien au-delà de leur espérance. Leur succès aura été une joie et une souffrance. Ils auront réalisé ce qu’il fallait pour se souvenir qu’ils n’étaient pas destinés à un parcours facile, qu’ils n’ont jamais été doués pour le confort. La campagne continentale du Wydad aura surtout prouvé que la gloire n’était pas tributaire de la manière mais du résultat.