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Il y a deux manières de lire le match nul obtenu par le Raja (2-2). La première, sans concession, soulignera les 25 premières minutes assez insipides du deuxième de la Botola, en manque de détermination, d'intensité et de fraîcheur, malgré une frappe dévissée de Hadraf (9’) dans la surface de réparation, suite à un contre éclair des Verts. Et puis, il y a les faits de jeu, un but validé par l'arbitre, malgré un hors-jeu de position de Babatunde.
Une injustice équilibrée par la mansuétude de Rédouane Jayed, vis-à-vis de Chakir, qui aurait dû récolter un second carton jaune un peu plus tôt. Et enfin, un contenu global de la deuxième période plus rassurant. Des éléments d'appréciation qui donnent des regrets à la bande à Carteron. Mais pas autant que leur mauvaise gestion de la profondeur, qui leur a créé bien des misères. Un constat né d’un bloc médian, l’option choisie par le technicien français. Risquée, même si ça a failli marcher.
Mauvaise gestion de la profondeur
Moins d’un mois après son arrivée, les résultats en dents de scie, ainsi que la blessure de longue durée de Hafidi ont poussé Carteron à délaisser sa défense à trois pour s’appuyer sur un 4-4-2 à plat. Avec cette stratégie qui se base défensivement sur deux lignes de quatre compactes sur 20m, et une transition offensive rapide, le onze rajaoui a réussi un fulgurant rapprochement au classement, qu’il espérait valider en s’imposant dans le derby. Mais c’était sans compter sur l’acuité tactique de Benzarti, qui a parfaitement identifié la faiblesse du plan de jeu adverse.
Les deux buts encaissés par les Verts en sont l’illustration parfaite. Sur le premier (capture 1), en sus du manque d’agressivité de Hadraf sur le passeur, l’appel tranchant d’El Karti n’a pas été correctement géré par le Back Four du Raja. Entre un alignement défensif qui laisse à désirer et Boutayeb qui défend comme un bleu, laissant son adversaire s’engouffrer dans l’espace entre lui et le défenseur axial droit, l’arrière-garde du Raja a singulièrement manqué de concentration sur ce coup. Idem sur le second but. Car à l’origine du corner, il y a encore une fois un mauvais alignement défensif, agrémenté d’une absence de réactivité et d’une bonne dose d’inattention sur un ballon dans leur dos.
Un pressing haut et en nombre
Cela dit, tout n’est pas à jeter dans cette stratégie. Le 4-4-2 avec un bloc médian permet en phase offensive de considérablement gêner la relance adverse et une récupération haute du ballon. Si le premier but égalisateur de Rahimi est principalement dû aux erreurs de relance commises par Taghnaouti, puis Saidi, il est également le fruit du pressing haut et en nombre imposé par le Raja. Pas moins de six Verts se trouvaient dans les 30 mètres adverses (capture 2). L’égalité numérique dans cette zone a rendu la relance courte quasi-impossible pour le WAC.
Du coup, il est logique que Taghnaouti ait voulu dégager. Totalement raté. Le cuir n’est pas allé plus loin que sa propre moitié de terrain. Et comme les Rajaouis y campaient en nombre, ils étaient les premiers à la retombée. Cinq secondes plus tard, Rahimi mystifiait le portier du WAC d’un joli piqué.
Malheureusement pour le Raja, l’embellie n’a pas duré longtemps. En effet, pour maintenir un pressing haut, il faut être, avant tout, fort au milieu. Avec seulement deux joueurs (Louardi et Chakir), le RCA a été en souffrance dans l’entrejeu. Jusqu’à l’entrée de Jebroun et le passage en 4-2-3-1 qui a rééquilibré les débats, pour le plus grand bonheur de sa défense, mais aussi et surtout du WAC.