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Réduire les espaces en défense
L’Espagne s’appuie toujours sur ses points forts, technique et possession (62%). Flamboyante par séquences, en particulier l’association Isco-Silva-Alba-Iniesta, la Roja possède toujours une capacité unique à confisquer le ballon. Sans oublier de la concrétiser au score. Pour cela, elle bénéficie d’un goleador de classe mondiale en la personne de Diego Costa, auteur jusque-là de trois buts en deux matchs. Ceci dit, c’est sans briller et grâce à un but heureux de ce dernier, que les joueurs de Fernando Hierro se sont défaits d’Iraniens aussi regroupés que décourageants. Ils ont transformé la rencontre en match de handball pendant une heure. Recroquevillée en défense, la Team Melli a réussi à mettre en échec les phases de construction espagnoles grâce à un bloc bas, hyper compact, voué à réduire les espaces dont se nourrissent les Ibériques. D’ailleurs, pendant toute une mi-temps, la Roja a, à peine, trouvé des positions de tir. Si l’équipe nationale n’a jamais utilisé un tel plan, il serait peut-être temps. Car même si elle rivalise avec son adversaire en terme de possession (63%), elle est beaucoup moins précise (83% contre 91%), ce qui pourrait déboucher sur des pertes de balles qui pourraient être fatales tant les ailiers espagnols sont aussi justes que rapides.
Attaquer la profondeur
Offensivement, Iniesta and co savent prendre leur mal en patience avant de trouver la solution en profitant des accélérations d’Isco, entre autres, et l’usure de la défense adverse. C’est comme ça que contre le Portugal et l’Iran ils ont réussi à se créer plusieurs opportunités en seconde mi-temps. Mais cette pression exercée sur l’adversaire est à double tranchant. Leur arrière-garde a fait preuve de plusieurs lacunes, symbolisées en premier lieu par les espaces qu’elle n’arrive pas à combler sur les attaques rapides adverses, à travers lesquelles, Iraniens comme Portugais, les ont beaucoup dérangés. Afin d’arriver à exploiter pleinement cette faille qui se transforme en trou béant par moments, nos Nationaux devront être capables de jouer rapidement vers l’avant, particulièrement lors des phases arrêtées adverses et éviter de ronronner comme ils l’ont souvent fait jusqu’à maintenant, au moment de la récupération du ballon. Pour faire court, verticalité et prise d’espaces par les courses, sont fortement recommandées, en l’occurrence sur le côté gauche. Le Barcelonais Alba étant fortement attiré par l’attaque qu’il oublie souvent de gérer l’espace dans son dos.
Certes, il faudrait un certain temps aux Marocains pour devenir ce qu’ils ne sont pas encore, afin d’être ce que la supériorité technique espagnole voudrait qu’ils soient. En d’autres termes, le jeu en contre est sans aucun doute le meilleur moyen d’agrémenter le beurre par des épinards.