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Après avoir poussé leur domination jusqu’à la demi-heure de jeu, les protégés de Patrice Carteron ont étrangement commencé à reculer et à se recroqueviller dans leur propre moitié de terrain. Le contrecoup de la débauche d’énergie initiale ne peut à lui seul expliquer cette volte-face fatale. Et forcément, à trop être sur les talons, le Raja s’est fait punir. A vrai dire, les deux buts encaissés sur penalty ne sont pas uniquement le fruit du hasard. Mais plutôt la parfaite illustration des maux dont souffre récemment le club casablancais.
A commencer par un doux euphémisme dans notre championnat : une culture tactique qui frise le néant. Déployé en 3-4-3, le Raja n’a jamais réussi à contrôler le half space. Vous savez, cet espace qui se trouve entre la limite de la surface de réparation et le point de penalty. Or c’est le principal point faible d’une défense à trois ou à cinq, c’est selon la possession du ballon. Ainsi, si un joueur adverse s’intercale dans cet espace, il faut une grande capacité d’entente, d’adaptation et de coordination entre le défenseur axial le plus excentré et son latéral. Du coup, comme les défenseurs des Verts ont fait montre d’un manque de compréhension sur le sujet, les deux penalties ont été concédés exactement dans cette zone-là ( Voir photos 1 et 2 ).
Transformé par Luvumbu Nzinga, juste avant le retour aux vestiaires (41’), le premier penalty avait pour origine un débordement dans le half space. Si pour le coup, Banoun a réussi à couper le centre, puis enchaîner une belle relance vers Douik, ce dernier, à l’instar de plusieurs de ses coéquipiers, était tellement obnubilé par le ballon qu’il n’a pas vu arriver un adversaire dans son dos. Il s’est fait chiper le cuir dans les pieds et a commis une faute aussi impardonnable que celle de Lakohal, au plus mauvais moment, c'est-à-dire à quelques secondes du coup de sifflet final. Une offrande convertie par Berrahma (92’).
Désordonné, tête en l’air et incapable de marquer malgré une supériorité numérique pendant plus d’un quart d’heure, le Raja de Casablanca (2ème avec 28 points), régresse à toute vitesse et voit ses espoirs de titre s’envoler malgré les deux matchs en moins dont il dispose. En sus, il vient d’annihiler une série de cinq rencontres sans défaite en championnat. A l’inverse, les FAR du coach ibérique Carlos Alós Ferrer poursuivent leur spectaculaire redressement, en pointant à la dernière marche du podium (27 points).
Un redressement que les supporters des Verts n’ont a priori aucunement l’intention d’imiter. Preuve en est, les honteux actes de hooliganisme qu’ils ont perpétrés mercredi soir à la fin du match. Une fâcheuse habitude qui risque de leur coûter cher comme à leur équipe. On imagine mal la commission centrale de discipline et de fair-play, relevant de la FRMF, leur accorder une quelconque clémence alors que cela n’a que très rarement été le cas par le passé. Cela dit, il ne faudrait pas non plus omettre les dizaines de fumigènes lancés par les supporters des FAR.
En tout cas, il est triste de constater que les plus impactés par ces excès restent les vrais fans de football, qui se rendent au stade uniquement pour supporter. Si huis clos il y a, ils ne pourront plus vivre leur passion. Et ça c’est vraiment affligeant, triste et dommageable, à l’heure où notre championnat est considéré comme le meilleur en Afrique.