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Dans les moments qui comptent le plus, quand bien même s’appuie-il presque toujours sur le même schéma en 4-2-3-1, pragmatique, Hervé Renard l’est également dans sa manière de bâtir une équipe en fonction de l’adversaire, après analyse de la structure de l’équipe qui s’oppose à lui.
D’ailleurs, plus on se rapproche du 15 juin, plus on se rend compte de sa volonté de doter son onze d’un caractère hybride, prompt à s’adapter. Une aspiration logique au vu notamment des styles différents que nous serons amenés à rencontrer en Russie. Ceci dit, quelle que soit la nature de l’opposition ou de l’animation, la phase de jeu en transition est un leitmotiv. Et contrairement au match précédent, cette-fois ci, il n’en a pas fallu longtemps pour en avoir un exemple. Dès la sixième minute, Hakimi récupère un ballon dans sa moitié de terrain côté droit. De suite, les Marocains se projettent rapidement et en nombre, créant ainsi un six contre six (voir photo), issu d’un déséquilibre rendu possible par la métamorphose de l’adversaire d’une position défensive à un déploiement offensif. Certes, Amrabet n’as pas été précis, son centre ayant été capté par le gardien slovaque, mais lorsque nous allons affronter l’Espagne et le Portugal, deux équipes qui vont laisser des espaces, c’est un avantage énorme de pouvoir maîtriser cette phase de jeu qui s’est multipliée lors de ce match. Cependant, et certains joueurs on eu tendance à l’oublier, réussir cette phase passe invariablement par de la justesse dans la passe. Il faut donner la bonne assistance au bon endroit au bon moment. Sinon la défense adverse aura le temps de se remettre en place et de reprendre possession du cuir.
Une situation qui met en scène l’épineux bémol des phases de transition. Car partir à l’abordage et à toute berzingue vers l’avant a ses règles, en l’occurrence à la perte du ballon en position haute. Dans ce cas, on a le choix entre deux solutions, soit on presse pour le récupérer et empêcher la relance, soit on se replit à toute vitesse. Néanmoins, ce n’est pas tant la nature du choix qui est en question, mais plutôt la vitesse de prise de décision. Chaque moment d’hésitation est un moment de plus accordé à l’adversaire, lui permettant d’ajuster sa passe et faire le bon choix dans la sortie du ballon, pour actionner une autre phase rapide de transition qui mettrait à mal n’importe quelle équipe.
Audacieuses donc, les phases de transition sont également piégeuses, à l’instar des gestes faciles que l’on a fait dix mille fois dans sa vie, mais que Benatia a raté, comme son contrôle poitrine ou son alignement défensif. Deux fautes qui ont offert deux occasions de but aux Slovaques et dont le moteur fut la suffisance. La même qu’Hervé Renard a utilisée pour piquer Boutaib. Mais ce dernier a sûrement un problème plus important à gérer. Car en 30 minutes, son suppléant, El Kaabi a fait plus que lui pendant plus de 120 minutes. Mais au fond, avoir une concurrence à gérer est bénéfique à souhait, et dans ce match dans le match, El Kaabi est aujourd’hui plus que jamais une alternative crédible.