-
Tenue de l’assemblée générale de la Peňa Madridista de Casablanca
-
Coupe du monde de Wingfoil Dakhla 2024: L'Espagnole Elena Moreno sacrée
-
Walid Regragui : La régularité et le travail sont les principaux critères de sélection en équipe nationale
-
Botola : Le huis clos à l’affiche
-
Medhi Benatia lourdement sanctionné
Comme toutes les histoires qui finissent mal, l’entame des Nationaux a été intense et encourageante. Disposés dans un habituel 4-2-3-1, ils ont été efficients dans l’emprise sur le jeu, dans le pressing et la récupération haute du ballon. Ils voyaient également leurs attaquants permuter sans trop se marcher sur les pieds, en élargissant au maximum sur les côtés pour étirer la défense adverse. Et puis plus rien. Ou plus grand-chose. Pas de vitesse balle au pied, pas de vitesse dans les transmissions. Un manque de mouvement pour le porteur, des joueurs qui ont multiplié les touches de balle ou qui ont manqué de spontanéité et de créativité, conséquence d’une pression inconsciente, sûrement, d’un adversaire qui a imposé un faux rythme, aussi, mais pas uniquement. Autopsie d’un échec cuisant.
Attaquants sans connexions :
Une animation offensive ne dépend pas uniquement des attaquants, mais lorsque ces derniers ne répondent pas, comme ce fut le cas des Marocains, la probabilité d’assister à un festival de buts se réduit comme peau de chagrin. Même si le trident Harit-El Kaabi-Ziyech avançait pourtant de belles promesses, on repassera encore une fois. Tant dans les derniers gestes que dans les déplacements ou leur langage corporel, les trois devant ont offert face à l’Iran un spectacle d’une pauvreté inversement proportionnelle à leurs potentiels notamment à cause d’une absence de connexion entre eux, puisque Ziyech n’a trouvé qu’une seule fois El Kaabi et que ce dernier n’a jamais réussi à combiner avec Harit et inversement.
En cause, l’utilisation du ballon purement individuelle et escortée d’un déchet incroyable de la part de Ziyech et Harit (11 pertes de balles). Aucun des deux ne peut se plaindre de ne pas avoir été servi, le premier en a touché 51, alors que le second 37, contrairement à El Kaabi, (7 pour un tir). Mais au-delà de la dimension statistique flotte cette absence de solution offerte à l’autre d’autant que Ziyech comme Harit, censés approvisionner l’attaquant, ne lâcheront plus le ballon une fois qu’ils l’ont dans les pieds, avant de se le faire subtiliser.
Absence de variétés offensivement
Pour parer au 4-1-4-1, disposé autour d’un bloc médian et compact, mis en place par Carlos Queroz, bien étirer la défense des Iraniens, utiliser la largeur et renverser côté opposé, était indispensable pour les Marocains. Dans un premier temps, ce plan a été plutôt bien suivi. Mais rapidement, le manque de variété et la concentration des attaques, côté droit, celui d’Amrabet, ont permis aux Iraniens d’ajuster leur positionnement défensif en apportant plus d’aides. Ainsi, et alors que ce dernier a centré à trois reprises lors des 10 premières minutes, il n’en a plus tenté que 2 autres avant sa sortie. Principale raison à cela, l’incapacité de Hakimi à jouer comme un véritable latéral gauche.
Résultat, il n’a réussi qu’un des deux centres qu’il a tentés, en revenant à chaque fois sur son pied droit et opérés à partir de la 80ème minute et pas avant. Ce qui annihile tout effet de surprise par manque de spontanéité. Aussi, et même si Boussoufa a donné, par séquences, un peu de respiration en tentant dans une position reculée, du jeu long, symbole de son meilleur apport dans ce match, tant il a été en dessous de tout, Belhanda et Ziyech ont fini par asphyxier les attaques marocaines en retrouvant petit à petit leurs automatismes d’embouteillage dans l’axe. Un duo qui ne faisait qu’une seule ombre tant il se marchait sur les pieds.
Le jeu marocain aurait pu gagner en fluidité avec des prises de risques individuelles des relayeurs, des courses balles au pied pour franchir les lignes, d’avantages d’appels des latéraux et des dépassements de fonctions des défenseurs centraux notamment, mais on a rien vu de tout cela. On pourrait évidemment jeter la pierre à Bouhaddouz, mais un but contre sans camp n’empêche pas une équipe de gagner. On peut aussi déplorer notre inefficacité devant le but (3 tirs cadrés sur 13), ou notre proportion à leur offrir trop de coups francs à l’entrée de la surface de réparation. Mais en vérité, l’Iran nous a mangés au milieu du terrain (94 ballons récupérés contre 75), et le sélectionneur national a été rattrapé par ses limites tactiques. Et Alors que cela devrait être sa mission principale, il a échoué à mettre ses joueurs dans les meilleures dispositions et il paye cash, à la fois, sa frilosité en faisant entrer un défenseur central à la fin, alors que rien le suggérait, distillant crainte et peur dans ses rangs, mais également, sa prise de risque en ne doublant pas les postes défensivement dans la liste des 23. Un risque symbolisé par l’entrée de l’habituel milieu défensif Soufiane Amrabat, au poste de latéral droit. D’ailleurs, il a provoqué le coup franc à l’origine du but.
Chady Chaabi