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Acte 1 : La création d’espace
A l’abri des projecteurs, Ayoub El Kaabi a d’abord brillé par son travail de l’ombre face à un adversaire qui a pris de l’eau à tous les niveaux, malgré un bloc bas, articulé en 5-4-1. Comme tout sport collectif, le jeu sans ballon est éminemment important. Appels, contre-appels, course en profondeur, sont autant d’armes utilisées par El Kaabi afin de déstabiliser la défense de l’Estonie. Sur l’action du premier but, il n’a touché le ballon qu’une seule fois, en remisant sur Boussoufa. Cependant, par ses déplacements, le premier dans le dos de la défense adverse et le second pour se repositionner devant les cages, il a d’une part assuré la continuité de l’action en offrant une solution à Ziyech, et d’autre part, il a destabilisé et retenu l’attention des défenseurs par deux fois, laissant le champ libre à un Belhanda lancé de reprendre victorieusement le centre de son capitaine.
Acte 2 : Concentration
et pressing
Aimé Jacquet a dit un jour que « le football et le reflet de notre société. Regardez bien l’expression d’un joueur sur le terrain, c’est sa photographie dans la vie ». Cette maxime sied parfaitement à Ayoub El Kaabi. De par son parcours hors du commun, l’homme qui vaut 1,5 ME, selon « Transfertmarkt », n’est pas du genre à baisser les bras. Et tourner les talons quand le gardien est en possession du cuir, non plus. Toujours volontaire pour effectuer la tâche ingrate du pressing, il a été le plus réactif lorsque le portier a perdu, on ne sait pas trop comment le ballon, le réalisateur étant en pause-café. Il aurait pu tenter sa chance, et personne ne lui en aurait voulu s’il l’avait fait, mais dans l’élan de générosité qui le caractérise, il a préféré trouver, à l’aveugle, un coéquipier mieux placé, en l’occurrence Harit, qui provoqua un penalty.
Acte 3 : Vision du jeu
et qualité de passe
C’est entendu. Pour un attaquant de pointe dans le football d’aujourd’hui, marquer ne suffit plus. Sa participation dans la construction des actions est un impératif. Bien qu’El Kaabi ai été décalé sur l’aile droite du 4-4-3 déployé par Hervé Renard au retour des vestiaires, son influence n’a pas baissé d’un iota, bien au contraire. Il nous a fait découvrir une autre de ses facettes, en meneur de jeu, notamment sur l’action du dernier but, où il a décroché pour venir chercher le ballon dans ses propres 40m. Primo, cela a offert une solution pour s’extirper du pressing adverse, et deuzio, il a fait progresser le jeu, en alternant conduite de balle vers l’avant et double une deux, avant de décaler par un amour de ballon piqué et dans le bon timing, Belhanda sur le côté.
En tout cas, pendant cette phase de préparation, Ayoub El Kaabi aura tout fait pour donner, d’ici au 15 juin, maux de tête et insomnies au sélectionneur national. Et si c’était lui, notre sauveur tant attendu?