Les Croates votent dimanche pour élire leur président(e) pour les cinq prochaines années, un poste essentiellement honorifique dans ce pays membre de l'Union européenne (UE) et de l'Otan.
Huit candidats sont en lice, dont le président sortant Zoran Milanovic (gauche populiste), donné favori par les sondages. Il devrait affronter au second tour, prévu le 12 janvier, Dragan Primorac, candidat des conservateurs au pouvoir.
Zoran Milanovic, 58 ans, est depuis près de deux décennies l'une des principales figures politiques dans le pays, et son président depuis février 2020.
Né à Zagreb en 1966, il faisait partie des meilleurs étudiants en droit de sa génération. Diplômé, il travaille au ministère des Affaires étrangères, puis à Bruxelles, auprès des représentations croates à l'UE et à l'Otan.
En 1999, il rejoint le Parti social-démocrate (SDP) et se lance dans une carrière politique qui le mène au poste de Premier ministre de 2011 à 2015.
Il quitte le parti après la défaite électorale en 2015 et travaille un temps comme consultant, avant de remporter la présidentielle il y a cinq ans.
Intelligent pour les uns, colérique et arrogant pour les autres, Zoran Milanovic est passé de la promesse d'une Croatie "progressiste, moderne et ouverte" à une rhétorique populiste et souvent offensante à l'égard des dirigeants de l'UE et de ses adversaires, notamment le Premier ministre conservateur Andrej Penkovic.
Pédiatre, médecin légiste et spécialiste en génétique médicale, Dragan Primorac, 59 ans, est né en Bosnie, à l'époque où les deux pays faisaient partie de la Yougoslavie. Il fait ses études de médecine à Zagreb, avant de partir en 1991 aux Etats-Unis où il enseigne encore de temps à autres.
Il a écrit au cours de sa carrière des dizaines d'articles et de livres, et dirige encore un hôpital privé à Zagreb.
Considéré comme l'un des pionniers de l'analyse ADN en Croatie, il a participé avec son équipe à l'identification de victimes des crimes de guerre.
Ministre des Sciences et de l'Education de 2003 à 2009 dans un gouvernement dirigé par le HDZ (conservateurs), il quitte le ministère pour être candidat à la présidentielle. Il récolte 5,93% des voix et une éviction du parti.
Quinze ans plus tard, sa nouvelle candidature est soutenue par le HDZ. Il promet d'être un "président qui unit" et insiste sur les valeurs familiales et sur le patriotisme, en accusant Zoran Milanovic d'être "agressif" et de détruire "tout ce qui est positif dans notre société".
Professeure de philosophie et députée de centre droit, Marija Selak Raspudic, 42 ans, est née à Zagreb. Après des études de philosophie et de croate, elle travaille brièvement dans les relations publiques, puis comme journaliste à la télévision, avant d'enseigner à la faculté de philosophie de Zagreb.
Elle fait son entrée au Parlement en 2020 sur la liste d'un parti ultra-conservateur (Most). Réélue en 2024, elle a quitté le parti et siège désormais comme indépendante.
Mme Selak Raspudic prône le renforcement des pouvoirs présidentiels, et promet d'être une "présidente proactive qui utilisera pleinement ses pouvoirs".
Qualifiée d'"héroïne de la droite", elle critique aussi bien le HDZ que l'opposition de gauche, et pourrait attirer des voix de tous les spectres.
Psychiatre et ancienne militante pour les droits humains, Ivana Kekin, 40 ans, est médecin de formation, et se bat depuis des années pour les droits des femmes, et la protection de l'espace public contre les intérêts privés.
Mariée avec Mile Kekin, chanteur du groupe punk-rock Hladno Pivo, elle est élue pour la première fois en 2021 sous les couleurs du parti d'opposition Mozemo ("Nous pouvons", gauche écologiste).
Réélue en 2024, cette députée éloquente s'est notamment engagée sur les questions de la santé, en luttant contre des abus dans les établissements publics. Elle veut être "présidente de la nouvelle génération" et défendre les "valeurs de l'Etat-providence et du bien commun".
Ivana Kekin a été élue en juin au Parlement européen, mais elle a cédé le poste à un collègue, préférant se consacrer à la politique dans le pays.
Huit candidats sont en lice, dont le président sortant Zoran Milanovic (gauche populiste), donné favori par les sondages. Il devrait affronter au second tour, prévu le 12 janvier, Dragan Primorac, candidat des conservateurs au pouvoir.
Les élections présidentielles en Croatie auront lieu ce dimanche, un poste essentiellement honorifique dans ce pays membre de UE et de l'OtanDerrière eux dans les sondages, deux députées : Marija Selak Raspudic (centre droit) et Ivana Kekin (verts), mais qui ne semblent pas en mesure de créer la surprise.
Zoran Milanovic, 58 ans, est depuis près de deux décennies l'une des principales figures politiques dans le pays, et son président depuis février 2020.
Né à Zagreb en 1966, il faisait partie des meilleurs étudiants en droit de sa génération. Diplômé, il travaille au ministère des Affaires étrangères, puis à Bruxelles, auprès des représentations croates à l'UE et à l'Otan.
En 1999, il rejoint le Parti social-démocrate (SDP) et se lance dans une carrière politique qui le mène au poste de Premier ministre de 2011 à 2015.
Il quitte le parti après la défaite électorale en 2015 et travaille un temps comme consultant, avant de remporter la présidentielle il y a cinq ans.
Intelligent pour les uns, colérique et arrogant pour les autres, Zoran Milanovic est passé de la promesse d'une Croatie "progressiste, moderne et ouverte" à une rhétorique populiste et souvent offensante à l'égard des dirigeants de l'UE et de ses adversaires, notamment le Premier ministre conservateur Andrej Penkovic.
Pédiatre, médecin légiste et spécialiste en génétique médicale, Dragan Primorac, 59 ans, est né en Bosnie, à l'époque où les deux pays faisaient partie de la Yougoslavie. Il fait ses études de médecine à Zagreb, avant de partir en 1991 aux Etats-Unis où il enseigne encore de temps à autres.
Il a écrit au cours de sa carrière des dizaines d'articles et de livres, et dirige encore un hôpital privé à Zagreb.
Considéré comme l'un des pionniers de l'analyse ADN en Croatie, il a participé avec son équipe à l'identification de victimes des crimes de guerre.
Ministre des Sciences et de l'Education de 2003 à 2009 dans un gouvernement dirigé par le HDZ (conservateurs), il quitte le ministère pour être candidat à la présidentielle. Il récolte 5,93% des voix et une éviction du parti.
Quinze ans plus tard, sa nouvelle candidature est soutenue par le HDZ. Il promet d'être un "président qui unit" et insiste sur les valeurs familiales et sur le patriotisme, en accusant Zoran Milanovic d'être "agressif" et de détruire "tout ce qui est positif dans notre société".
Professeure de philosophie et députée de centre droit, Marija Selak Raspudic, 42 ans, est née à Zagreb. Après des études de philosophie et de croate, elle travaille brièvement dans les relations publiques, puis comme journaliste à la télévision, avant d'enseigner à la faculté de philosophie de Zagreb.
Elle fait son entrée au Parlement en 2020 sur la liste d'un parti ultra-conservateur (Most). Réélue en 2024, elle a quitté le parti et siège désormais comme indépendante.
Mme Selak Raspudic prône le renforcement des pouvoirs présidentiels, et promet d'être une "présidente proactive qui utilisera pleinement ses pouvoirs".
Qualifiée d'"héroïne de la droite", elle critique aussi bien le HDZ que l'opposition de gauche, et pourrait attirer des voix de tous les spectres.
Psychiatre et ancienne militante pour les droits humains, Ivana Kekin, 40 ans, est médecin de formation, et se bat depuis des années pour les droits des femmes, et la protection de l'espace public contre les intérêts privés.
Mariée avec Mile Kekin, chanteur du groupe punk-rock Hladno Pivo, elle est élue pour la première fois en 2021 sous les couleurs du parti d'opposition Mozemo ("Nous pouvons", gauche écologiste).
Réélue en 2024, cette députée éloquente s'est notamment engagée sur les questions de la santé, en luttant contre des abus dans les établissements publics. Elle veut être "présidente de la nouvelle génération" et défendre les "valeurs de l'Etat-providence et du bien commun".
Ivana Kekin a été élue en juin au Parlement européen, mais elle a cédé le poste à un collègue, préférant se consacrer à la politique dans le pays.