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Soulignant le caractère structurant de ce projet, Mme Benkhadra a rappelé que le projet solaire vise également à favoriser le dessalement des eaux afin de répondre aux besoins croissants des populations en eau potable. Le plan solaire a été conçu pour répondre aux besoins énergétiques nationaux dans une perspective régionale et méditerranéenne, a-t-elle poursuivi. De son côté, le ministre français de l'Ecologie, de l'Energie et du Développement durable, Jean-Louis Borloo, a salué le projet solaire marocain qui est "un exemple à suivre pour beaucoup de pays". A cet effet, il a rappelé la grande symbolique que représente la présentation de ce projet dans la même salle de l'Hôtel de Roquelaure où l'on avait scellé le volet énergétique du Grenelle de l'environnement, cet ensemble de rencontres politiques organisées en France en octobre 2007, visant à prendre des décisions à long terme en matière d'environnement et de développement durable tout en diminuant les émissions de gaz à effet de serre et en améliorant l'efficience énergétique. Dans un souci de promouvoir les énergies "vertes", la France a adopté plusieurs démarches visant à encourager notamment l'accélération du transfert de technologies et le développement de centres de recherches à l'étranger, a-t-il rappelé.
Le choix de technologies
Pour Mustapha Bakkoury, président du directoire de l'Agence marocaine de l'énergie solaire (Moroccan Agency for solar energy -MASEN-), l'énergie solaire est à même de devenir une vraie filière économique génératrice de plus-value. Soulignant qu'il n'y a pas eu, encore, de choix ferme et définitif porté sur la nature des technologies à adopter, M. Bakkoury a fait observer que l'impératif du projet est la livraison à terme des énergies propres dans les temps impartis selon le calendrier déjà adopté. Evoquant la modulation du projet solaire marocain, M. Bakkoury a souligné que plusieurs facteurs interviennent dans ce sens, notamment, la gestion de risques, l'offre technique et le choix de technologies à adopter. De son côté, un responsable de l'Agence française de développement (AFD) a réaffirmé le souhait de cet organisme de développer un partenariat avec le Maroc en appui à son plan solaire se déclinant notamment à travers l'assistance technique et le financement des investissements. La direction générale du Trésor (DGT), à travers le Fonds d'études et d'aide au secteur privé (FASEP) et la Réserve pays émergents (RPE), contribuera également à ce projet. A travers cet instrument de prêt intergouvernemental avec garantie souveraine, la France finance des projets (principalement d'infrastructures) répondant aux objectifs de développement du pays bénéficiaire. A l'issue de leurs présentations, les responsables marocains et français se sont prêtés à l'exercice des questions-réponses d'une assistance composée dans sa majorité de professionnels du secteur et d'industriels. Les industriels présents, qui ont manifesté un intérêt particulier pour ce projet structurant, ont souligné l'importance des offres de services combinés et l'accès à ce mégaprojet pour certains prestataires de services de taille moyenne. Dans un souci de sécuriser et d'augmenter les capacités de stockage du réseau électrique marocain, une extension accompagnée d'un renforcement des lignes sont prévus afin de s'aligner à la capacité des centrales solaires en service, a souligné le représentant de l'Office national de l'électricité (ONE).