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Initiée en partenariat avec l’Association des populations du monde au Maroc -section Boulemane-, cette manifestation entend fêter la saison du Printemps chez les Amazighs de cette belle région du Moyen Atlas.
Il s’agit ainsi d’une occasion pour les festivaliers et les populations de se rappeler de Tafsut ou Tifsa qui est une forme de festivité amazighe ayant un rapport avec la terre et les activités des agriculteurs locaux. Célébrée à chaque printemps, Tifsa est considérée comme la deuxième du genre après celle de Yennayr, qui entame le Nouvel An dans le calendrier amazigh.
L’esprit de cette manifestation culturelle reste la préservation des traditions, des coutumes et des festivités ancestrales. L’objectif est d’assurer leur pérennité et donc de les prémunir contre une éventuelle disparition due à la fois à la négligence des décideurs en matière culturelle, à la nonchalance des acteurs et intervenants dans ce domaine et enfin aux changements du mode de vie.
L’arrivée du Tifsa pour les populations amazighes, dont celles de Marmoucha, est aussi une opportunité pour valoriser les travaux agricoles qui ont été réalisés depuis la fin d’automne, dont la fertilisation et les labours. Tout en entamant une série de réparations des dégâts survenus lors des chutes de neige, les petites gens de la région se préparent également à accueillir les nouveau-nés du bétail.
La joie et l’allégresse accompagnent les pratiques quotidiennes des populations tout au long de cette belle saison de Tifsa. D’où une programmation culturelle et artistique riche et variée. La poésie sera ainsi à l’honneur, grâce notamment aux inchaden de la région qui seront de la fête. L’Ahidous, danse de la région, ne manquera pas à l’appel, donnant au festival, grâce à ses ondoiements et rythmes, toute la symbolique des valeurs de solidarité, de bravoure, d’amour, de beauté et de tolérance. Et c’est dans ce sens que les initiateurs organisent une cérémonie d’hommage rendu à tous ceux et celles qui ont contribué à la résistance sous l’occupation.
Par ailleurs, les beaux chants amazighs produiront certainement l’effet d’un catalyseur pour les jeunes générations. Tables rondes, conférences et débats sont au programme de cette première édition. L’objectif est de chercher aussi comment on peut saisir les opportunités réelles de développement local. La région qui regorge d’un potentiel naturel et culturel pourrait, à la faveur de politiques ciblées, se transformer en destination touristique respectueuse des normes écologiques.