Ces poètes ont tenu à ce que ce recueil soit une initiative intellectuelle et une tentative de faire passer cette variété linguistique de l'oral à l'écrit, et de prouver que le dialecte local a une grande capacité créatrice et expressive, tout en œuvrant à documenter une partie du patrimoine culturel de la localité de Senhaja, dans la province d'Al Hoceima, avec des mots poétiques où se mélangent l'abstrait et le concret.
Dans une déclaration à la MAP, Chakib Ahtit a souligné que ce recueil est la pierre angulaire de l’écriture en Amazigh de Senhaja ou "Chelha", notant que cette oeuvre représente la première contribution littéraire écrite visant à consolider la mémoire de la localité de Senhaja et à contribuer à préserver l'identité authentique de cette langue, que certains chercheurs considèrent comme une langue en voie de disparition.
Le poète a relevé que l'intérêt qu'il porte à l'Amazigh de Senhaja remonte à son enfance, lorsqu'il a écrit de la poésie et un article dans la revue "Tidighin", et produit un court métrage intitulé "Clip 27" et une pièce de théâtre "Ahnouch Bachikh", soulignant qu'il oeuvrera à l'avenir à produire d'autres œuvres en cas de soutien, afin de contribuer à la protection de ce patrimoine local riche et varié.
Pour sa part, Ahmed Al Khudairi a indiqué que les poèmes de ce recueil chantent la mère, la terre et l'espace, ainsi que l'amour et la marginalisation avec des mots qui allient la réalité à l'imaginaire, notant que ce recueil comprend une introduction et 24 poèmes sur 105 pages.