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Cinquante-quatre personnes sont jugées depuis mi-septembre à la Chambre criminelle de la Cour d'appel de Casablanca, en lien avec le mouvement de contestation Hirak qui a secoué entre fin 2016 et mi-2017 cette région géographiquement enclavée du Royaume.
Elles sont poursuivies pour des chefs d'accusation parfois très graves, comme celui «d'atteinte à la sécurité de l'Etat» qui vise le meneur du mouvement Nasser Zefzafi, 39 ans.
Alors qu'une quarantaine de prévenus ont déjà comparu depuis le début de ce procès, le juge a interrogé mardi Abdelali Houd, un militant de 29 ans.
Vivant dans une petite bourgade du Rif, il est accusé d'avoir participé à «un complot dans l'objectif de porter atteinte à la sécurité de l'Etat», d'avoir «participé à une manifestation non autorisée», et d'«outrage à des fonctionnaires».
Il encourt une peine allant de 5 à 20 ans de prison.
Sur un vidéoprojecteur, le président de la Cour a projeté des photos diffusées sur la page Facebook de l'accusé où on le voit brandir le drapeau rouge et blanc du Rif durant les années 1920.
«Ce drapeau est un symbole», s'est défendu le prévenu, qui a longuement fait l'éloge d'Abdelkrim Khattabi, vainqueur du colonisateur espagnol.
«Utilisiez-vous Facebook pour inciter les gens à manifester?», a demandé ensuite le président de la Cour. «C'est une page privée et un espace de débat», a lancé le prévenu, disant être «passionné par l'histoire du Rif».
«Je suis poursuivi pour mes opinions (...) ceci est un procès politique», a-t-il dénoncé.
Avant Abdelali Houd, des dizaines d'autres accusés ont été interrogés ces derniers mois par la Cour de Casablanca, principalement sur des publications sur Facebook montrant notamment leurs présumées velléités séparatistes.
Certains se sont vu reprocher aussi des financements de l'étranger, alors que des transferts d'argent des Marocains de la diaspora font vivre une bonne partie des Rifains.
Les autorités ont arrêté environ 450 personnes, selon plusieurs associations, et des dizaines de peines de prison ont déjà été prononcées à Al-Hoceïma, épicentre du mouvement.