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Dans ce cadre, les opportunités d’investissement en aquaculture dans la région de Souss-Massa ont fait l’objet d’une journée portes-ouvertes organisée par l’ANDA, avec le concours de ses partenaires institutionnels. L’objectif de cette journée est de «porter un éclairage sur les potentialités de la région et les opportunités d’investissement dans la filière aquacole » pour les investisseurs marocains et étrangers, et en faveur des jeunes entrepreneurs de la région.
A cette occasion Mbarka Bouaida, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, a déclaré que le développement du secteur aquacole est devenu un choix stratégique pour le Maroc pour la préservation de ses ressources halieutiques.
Selon l’étude présentée au cours de cette journée, l’ANDA qualifie la région Souss-Massa de plateforme compétitive d’accueil aux investisseurs. La région se positionne grâce à ses 350 km de côtes, à sa biodiversité maritime, comme étant une importante infrastructure qui pourrait répondre au développement de la culture aquacole : un grand port de pêche et de commerce, un aéroport international, un réseau routier de 8.000 km revêtus, des zones industrielles, des villages de pêcheurs, des points de débarquements aménagés.
La valorisation des produits de la mer au niveau de la région est considérée comme un levier de compétitivité, d’où la création d’un « Pôle de compétitivité Agadir Haliopôle », une plate-forme moderne qui répond aux normes internationales. La présence de compétences professionnelles confirmées est un atout important pour la réussite de ce projet prometteur pour l’économie de la région et l’économie nationale.
Le plan de développement de l’aquaculture marine de la région s’étend sur le littoral entre Imessouane et Sidi Boulfdail présentant ainsi de nombreuses potentialités aquacoles. Il est constitué de quatre zones : Z1 qui s’étend de Imessouane à Tamri, Z2 : de Cap Ghir à Tamraght ; Z3 : de Tifnit à Oued Massa ; Z4 : de Oued à Sidi Boulfdail.
Selon le PAA-Souss-Massa, la production cible est de 80.790 t/an des fermes aquacoles à réaliser sur 4.110 ha permettant la création de 258 unités de production destinées à la conchyliculture (élevage des coquillages : moule et l’huître) et à l’algoculture (production des algues) alors que la pisciculture (élevage de poissons) ne fait pas partie de ce plan vu l’absence d’appels à manifestation d’intérêt lancés le 27/12/2017.
Le secteur aquacole nécessite des investissements importants avec un délai de rendement de 2 à 8 ans, selon les espèces. Ainsi le coût d’investissement initial destiné à la conchyliculture est de 5 à 6 millions de DH, de 6 à 7 millions de DH pour l’algoculture et de 30 millions de DH pour la pisciculture.
Le financement des projets est un problème qui inquiète les investisseurs, surtout les jeunes promoteurs de la région, vu la faible implication des institutions bancaires et d’assurances, une contrainte pour le développement du secteur. L’absence d’une couverture aux risques pathologiques, météorologiques, etc, constitue un handicap majeur pour certains professionnels, d’où le renforcement sanitaire du littoral et des techniques d’élevage.
Pour sa part, le gouvernement s’implique dans le développement de secteur, la loi de Finances 2018 prévoit des mesures incitatives : une exonération de la TVA, une réduction des droits de douane de 25% à 2,5% dans la limite d’une quantité de 15.000 t.
Au niveau national, la production aquacole marine, en 2016, était de l’ordre de 510 t (les huîtres et le loup-bar) pour une valeur de 21 millions de DH. En comparaison avec d’autres pays, le secteur aquacole national est peu développé. Sachant que les pays méditerranéens tels que l’Espagne, la France et l’Italie occupent les premiers rangs suivis par d’autres pays émergents tels que la Turquie et la Tunisie.