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Des intervenants à une conférence organisée à l'occasion du 5ème Congrès de l'Association marocaine de science politique ont relevé que la recherche scientifique doit consacrer une liberté académique loin de l'interférence des convictions politiques qui risquent de fausser la rigueur de la science.
Abdelhamid Benkhatab, de l'Université de Mohammed V de Rabat, a évoqué l'interactivité entre convictions politiques et travail académique auprès de plusieurs chercheurs universitaires. Il a affirmé, à ce sujet, que la nombreuse production dans le domaine de la recherche en sciences politiques porte souvent la marque du militant et des positions politiques tranchées.
Il a ainsi appelé les chercheurs à transcender cette tendance et faire preuve d'une rigueur scientifique qui devra prendre le pas sur les convictions politiques.
Traitant de l'apport de l'Université dans le domaine des droits de l'Homme, Jawad Nouhi, de l'Université Mohammed V de Rabat, a souligné que le rôle de l'université n'a pas été particulièrement marquant dans ce processus, en raison d'une faible implication et de l'interférence du politique et de l'académique dans la recherche scientifique.
Intervenant sur le thème "Recherche scientifique et libertés", Driss Lagrini de l'Université Cadi Ayyad de Marrakech, a évoqué le long processus de consécration de la liberté académique au sein de l'université grâce aux sacrifices et militantisme de plusieurs pionniers.
Il a indiqué que la liberté académique, qui est en corrélation avec le droit d'accès à l'information et le droit d'émettre les points de vue de l'opposition, entretient un rapport étroit avec le processus démocratique. La liberté intellectuelle garantie par des dispositions constitutionnelles est le meilleur gage pour faire de l'université un espace du savoir et de la libre pensée, a-t-il affirmé.
Et de souligner que la contribution efficace de la recherche scientifique au processus de développement et de progrès dans tout pays est tributaire d'un espace de liberté propice à la créativité et l'innovation.
L'Association marocaine de science politique (AMSP) a organisé son Congrès ordinaire à Marrakech (du 22 au 24 février) en collaboration avec l'Université Cadi Ayyad et la Fondation allemande Hanns-Seidel.
Le thème fédérateur retenu pour cette cinquième édition a porté sur "L'université à l'épreuve des transformations politiques au Maroc".