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Intervenant lors de la deuxième journée de ce forum, marqué par deux tables rondes sur "La nouvelle visibilité professionnelle des femmes" et "Femmes et politique", des panelistes d'horizons divers ont relevé la faible représentativité des femmes dans les postes de décision au sein du tissu économique africain, avertissant que cette situation est de nature à handicaper les économies nationales de ce continent dans leur quête d'une intégration dans l'économie mondiale.
Cette donne, qui ne reflète pas la contribution réelle des femmes dans la vie économique en Afrique, serait due, entre autres, à l'éducation au sein du milieu familial qui ancre une certaine culture limitant le rôle de la femme dans le foyer et qui ne pousse pas l'individu vers l'autonomie et l'épanouissement, a-t-on expliqué.
Ce paramètre culturel serait, pour certains intervenants, derrière cette rupture brutale observée entre des cursus scolaires et universitaires prometteurs pour un bon nombre de jeunes filles et leurs carrières professionnelles, qui restent en deçà des espérances, laquelle rupture se conjugue par une absence, ou faible présence, des femmes dans le monde du travail, notamment dans les postes de prise de décision ou dans certains domaines, comme la recherche scientifique.
D'autres ont pointé du doigt les conditions précaires du travail, la prédominance de l'informel et la faiblesse de la couverture sociale, qui entraveraient l'ascension professionnelle des femmes, tout en s'interrogeant si la création de structures féminines parallèles au sein des organismes socio-professionnels, ou même politiques, constitue un outil de promotion de la participation de la femme au sein des instances décisionnelles, ou plutôt un moyen de "ghettoïsation" de la gente féminine, pour la tenir loin de toute prétention de leadership.
A propos de politique, les conférenciers ont relevé les multiples contraintes présentes dans cette sphère qui poussent les femmes à s'activer plus dans le monde associatif, dont les structures sont plus ouvertes et flexibles, soulignant que ce passage entre l'associatif et le politique constitue la clé de voûte pour une plus grande présence des femmes dans la gestion de la chose publique.
En guise de recommandations, les intervenants ont appelé, entre autres, à promouvoir les compétences des femmes, à harmoniser les législations nationales du travail avec les conventions internationales, notamment dans les volets relatifs à la protection des femmes dans les lieux du travail et contre toutes les formes de discrimination et à instaurer la parité comme moyen d'assurer une plus large participation de la femme dans la vie politique.