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La chef de la diplomatie européenne discutera également avec les responsables marocains de la révision en cours de la Politique européenne de voisinage (PEV) à laquelle Federica Mogherini veut donner un nouveau souffle ainsi que de la place du Maroc au sein de celle-ci.
Conçue en 2003 dans l’objectif de permettre à l’UE de développer des relations plus étroites avec les pays voisins, la politique de voisinage a été peu productive. Le triptyque prospérité, stabilité et sécurité attaché à celle-ci ne s’est pas vérifié faute d’objectifs clairs et précis, analysent certains experts.
Mais qu’en est-il du volet de la PEV concernant le Maroc ? Selon un rapport d’information de la commission des affaires européennes sur la révision de la PEV présenté en mai dernier à l’Assemblée nationale française, le résultat de la mise en œuvre du plan d’action a été mitigé. A titre indicatif, le Maroc n’a perçu que 76,2 millions d’euros de crédits de paiement, montant fort éloigné des 218 millions engagés dans le cadre de l’IEV.
Le rapport de suivi pour 2014 fait état d’avancées positives tout en soulignant la persistance de nombreux défis.
Ainsi, des développements encourageants sont notifiés en matière de dialogue politique et de réformes démocratiques. Le rapport cite l’adoption de huit lois organiques sur les dix-neuf programmées, concernant notamment l’instauration de la Cour constitutionnelle et les commissions d’enquête parlementaires ; le projet de nouveau Code de procédure pénale et le projet de loi relatif à la justice militaire ainsi que le dépôt, en novembre 2014, des instruments de ratification de la Convention des Nations unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
La politique migratoire incluant un processus de régularisation et d’intégration des migrants irréguliers et des réfugiés a été également citée.
Le rapport de suivi fait néanmoins état d’un certain nombre de limites et de lacunes. Il regrette le caractère régressif du projet de loi sur l’accès à l’information et la lutte contre la corruption jamais initiée de manière crédible jusqu’à présent.
Les défis auxquels le Royaume se trouve confronté dans le domaine économique et social ont été également soulignés. Le rapport rappelle qu’il existe encore des disparités sociales et régionales fortes, et un taux de pauvreté élevé. Quant au chômage, il touche 9,9 % de la population active et surtout 20,1 % des 15-24 ans, ce qui appelle un renforcement de l’action gouvernementale dans la formation professionnelle.
Aujourd’hui, le Maroc comme d’autres pays voisins de l’UE, appelle à une nouvelle vision de la PEV. Le Royaume fait partie des pays arabes signataires du document conjoint présentant certaines propositions qui a été remis dernièrement au commissaire chargé de la Politique européenne de voisinage. Cette feuille de route arabe appelle à un « partenariat véritable » et accorde une place prépondérante à l'aspect politique des relations de voisinage, étant donné les circonstances délicates que traverse la région et son besoin de stabilité. Les ministres arabes des Affaires étrangères réunis à Beyrouth ont, à ce propos, souhaité la mise sur pied d’« une politique de voisinage qui respecte les caractéristiques (des pays) et qui soit fondée sur les valeurs communes », tout en « reposant sur des procédures simplifiées et jouissant de moyens financiers à la hauteur de ses ambitions ».