Telles étaient en substance les premières impressions de Abdelhak Azzouzi et Jean-Claude Cintas, respectivement directeur général et directeur artistique du Festival, lors d’une rencontre tenue récemment à Casablanca. Au cours de laquelle les deux intervenants ont exposé les grandes lignes de la sixième édition de ce rendez-vous du jazz dont les festivités se dérouleront du 9 au 11 octobre prochain, dans le jardin andalou du palais Batha.
La nouvelle édition « incarne l’histoire de la ville de Fès riche de sa pluralité qui a su résister aux assauts de l’exclusion culturelle et de la rupture spirituelle », a souligné Abdelhak Azzouzi rassurant l’auditoire sur les dispositions prises par la Fondation Esprit de Fès (promoteur de ce rendez-vous) afin que le Festival soit une réussite et les efforts consentis pour que le programme de cette année soit à l’instar des précédentes éditions « un programme riche, divers et innovant ». Et de rappeler que la sixième édition de Fès jazz in Riad Festival aura lieu dans un espace très symbolique, le Musée Batha, qui accueille déjà de nombreuses activités initiées par la Fondation Esprit de Fès
« La particularité de cette édition, c’est qu’elle est très méditerranéenne comme approche. J’ai voulu volontairement donner à cette manifestation une couleur très chaude pour que le jazz soit populaire. Car, je considère que le jazz est une musique populaire. Et, si l’on veut, une musique intellectuelle, de liberté et d’improvisation. Dans la mesure où nous nous sommes fixé comme objectif que le Fès jazz in Riad Festival soit un très grand Festival international dans trois ans, il est important qu’il soit cette année le plus populaire possible », a confié à Libé Jean-Claude Cintas.
L’ouverture du Festival incombera au guitariste hors pair David Reinhardt, fils de feu Barik Reinhardt, auquel se joindront Jean-Marc Jafet (basse) et le saxophoniste, originaire du Maroc, Olivier Temine. Le trio se produira samedi 9 à Batha, deux heures après un spectacle gratuit « Zéphyrologie jazz festif » prévu à la place Boujloud. La chanteuse Tangora proposera un concert intitulé « Métis jazz » (samedi 10), avant la prestation du saxophoniste Don Billiez orchestra prévue le même jour dans la soirée. Ce dernier gratifiera le public de morceaux aux influences baroques et lyriques, dans une fusion afro-rock-funk-latin jazz.
Dimanche 11 octobre, le public sera convié à un spectacle en deux parties. La première de « Fès label jeunes musiciens 2009 » interprétera une œuvre originale de Camille Cintas, Roberto negro et Gérald Portocallis. La seconde, est un jazz mêlé au flamenco avec « kader Fahem hispanica jazz trio », guitariste compositeur.
La clôture interviendra un peu plus tard avec la splendide organiste aux pieds nus Rhoda Scott qui proposera un concert digne de sa renommée.
Soulignons que cette édition comporte aussi plusieurs activités dont une exposition peinture de Valérie Constantin/Najia Erajai (« Laisse brûler le jazz »), la projection du film « Djangodor 2008 et diffusion d’interviews de Didier Lockwood « Autour du violon » à l’Institut français de Fès, ainsi que deux conférences de presse portant sur « La vie et la musique de Django Reinhardt) et « Improvisation, liberté et jazz ».