Pour un rôle africain accru dans le règlement de la question : Réunion de l'ONU à Rabat sur la Palestine

Une grande satisfaction palestinienne du rôle arabe, africain, et international plus globalement, que joue le Royaume du Maroc dans la défense des droits du peuple palestinien. C'est ce qu'a exprimé, mercredi à Rabat, Ahmed Qoreï, membre du Comité exécutif de l'OLP et représentant de la Palestine, à l'issue de ses entretiens avec le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Taïeb Fassi Fihri. Lors de ces entretiens, tenus à la veille d'une réunion organisée par les Nations unies à Rabat sur le rôle africain dans le soutien à la cause palestinienne, M. Qoreï s'est félicité de la tenue, dans cette conjoncture, les 1er et 2 juillet, de cette réunion à Rabat, organisée par le Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien relevant des Nations unies. " De toutes les capitales du monde, Rabat a joué un rôle historique et influent dans la lutte pour les droits du peuple palestinien à édifier un Etat indépendant, libre et souverain ", a fait valoir un responsable palestinien hier, en mettant en exergue le soutien massif et conséquent que le peuple marocain n'a eu de cesse d'apporter au peuple palestinien frère. Ce responsable a cité, entre autres exemples, celui des grandes marches populaires de Rabat, dont la dernière en date a été organisée en début juin 2010 pour dénoncer l'agression par des commandos israéliens contre la flotille de l'ONG internationale pro-palestinienne " Free Gaza ". Le même son de cloche a été relevé chez des responsables du Comité onusien pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, qui ont souligné que le choix du Royaume du Maroc pour abriter cette réunion n'était pas le fruit du hasard. " Rabat a souvent été le fer de lance de la lutte et du soutien à la cause palestinienne. Et il suffit, pour s'en rendre compte, de rappeler le rôle important que joue Bayt  Mal Al Qods en faveur de la ville sainte en particulier et de la Palestine en général ", souligne cet observateur averti du conflit israélo-palestinien. " Il n'est donc pas curieux que l'ONU ait jeté son dévolu sur Rabat pour venir chercher un rôle africain accru dans le règlement de la question palestinienne ", a-t-il ajouté. Au-delà de cet aspect, la conjoncture dans laquelle se tient la réunion onusienne ne devrait pas laisser indifférent. " La situation difficile et les actions menées par le gouvernement israélien, en particulier lors de ces derniers mois, sont très inquiétantes et inacceptables ", a certifié le chef de la délégation palestinienne, Ahmed Qoreï, soulignant que " la réunion de Rabat examinera la possibilité de renforcer le soutien du groupe africain au sein des Nations unies à la question palestinienne et de fédérer les efforts en faveur des habitants d'Al Qods à travers l'agence Bayt Mal Al Qods ainsi qu'aux niveaux diplomatique et politique à l'intérieur comme à l'extérieur de l'organisation onusienne ". « Cette réunion est aussi l’occasion d’examiner la question palestinienne dans le cadre des Nations unies et de la légalité internationale », a ajouté l’émissaire palestinien, ajoutant qu’il est « très clair, eu égard à la légalité internationale, que la paix est tributaire de l’établissement d’un Etat palestinien unifié avec Al Qods-Est comme capitale ». La question d’Al Qods est, en effet, le principal sujet de cette réunion, « eu égard à la complexité que posent les questions ayant trait aux problèmes des frontières, des réfugiés et de la colonisation », a relevé le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Taïeb Fassi Fihri. Une préoccupation partagée par Ahmed Qoreï, qui a mis en garde contre les « tentatives de judaïsation » d’Al Qods occupée, dont « Hay Al Maghariba » (Quartier des Marocains). Ce vieil édifice qui témoigne que le Royaume du Maroc a toujours été viscéralement lié à la ville sainte d’Al Qods et indéfectiblement attaché aux droits, inaliénables et indivisibles, du peuple palestinien frère.