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Pour lutter contre le dopage, le foot veut son passeport biologique : L’accent sera mis sur le contrôle inopiné

Jeudi 3 Juin 2010

Pour lutter contre le dopage, le foot veut son passeport biologique : L’accent sera mis sur le contrôle inopiné
Pour améliorer la lutte contre le dopage, le football envisage d'avoir son propre type de passeport biologique, qui s'apparenterait plus à un suivi du profil hormonal des joueurs qu'au système qui a été mis en place dans le cyclisme pour confondre les tricheurs.
Le président de la Fédération internationale (Fifa) Sepp Blatter a évoqué l'an dernier avec les dirigeants de l'Agence mondiale antidopage (AMA) la possibilité d'introduire le passeport biologique dans le football. Mais pour l'heure, il ne s'agit que d'un projet sur lequel elle travaille.
"Le passeport n'est pas la description appropriée: il s'agit d'un suivi longitudinal de différents paramètres sanguins, et d'un profil stéroïdien", nuance Jiri Dvorak, médecin chef de la Fifa.
Contrairement à un contrôle antidopage classique qui s'attache à détecter une substance interdite dans les urines ou le sang d'un athlète, le passeport biologique vise à détecter le dopage en observant ses effets sur l'organisme.
Le cyclisme a été le premier sport à le mettre en place en 2008 et depuis, l'Union cycliste internationale (UCI) s'en est servi pour épingler huit coureurs, mais aussi pour cibler par des tests une quinzaine d'autres qui présentaient un profil sanguin suspect.
Si les sports d'endurance sont surtout intéressés par le suivi du profil hématologique (pour mettre en évidence prise d'EPO ou transfusion sanguine qui augmentent l'endurance), le football est lui plus intéressé par le profil stéroïdien, qui vise à déceler les manipulations hormonales (hormone de croissance, stéroïdes anabolisants).
Comme l'UCI qui avait voulu mener le projet pilote pour le volet sanguin du passeport, la Fifa a fait part à l'AMA de son intérêt pour tester le volet stéroïdien.
"Le profil stéroïdien est beaucoup plus compliqué car nous n'avons pas de valeurs normatives", estime le Pr Dvorak, rapporte l’AFP. "Nous devons établir d'abord des valeurs normatives en menant des recherches avec des volontaires, avant de faire un pas en avant. Et cela prend du temps".
Par ailleurs, La FIFA a mis l'accent sur les contrôles antidopage inopinés sur les joueurs dans les semaines précédant le coup d'envoi de la Coupe du monde, avec l'objectif qu'au moins huit par équipe soient ainsi testés.
Les équipes ont ainsi vu débarquer sur leur lieu d'entraînement des contrôleurs, comme ce fut le cas pour les Français lors de leur stage dans la station savoyarde de Tignes mi-mai.
"Par rapport à la précédente Coupe du monde, nous avons doublé le nombre de joueurs soumis à des contrôles inopinés avant le coup d'envoi", explique Jiri Dvorak.   
 "Il y a toujours des discussions à savoir si nous en faisons assez ou pas. Mais pour nous, cela est la même chose." En revanche, les contrôles sanguins ont refait leur apparition aux côtés des prélèvements urinaires. En 2006, la Fifa avait décidé d'en faire l'économie, jugeant que le test de détection de l'hormone de croissance (basé sur une analyse du sang) n'était pas alors assez efficace.
Cette année, les contrôles inopinés sont d'autant plus facilités que les équipes sont astreintes aux obligations de localisation, qui leur imposent depuis le 22 mars de fournir un endroit et une heure par jour où les joueurs peuvent être trouvés.
La période en compétition démarre pour chaque équipe 24 heures avant son premier match. Ce qui a son importance, puisque certains stimulants comme le cannabis ou la cocaïne, qui représentent la grande majorité des contrôles positifs en football, ne sont pas sur la liste des produits interdits hors compétition.
Pendant le Mondial, au minimum deux joueurs de chacune des équipes seront contrôlés lors de chaque match. Tous les échantillons seront analysés au laboratoire de Bloemfontein, l'un des laboratoires antidopage accrédités par l'Agence mondiale antidopage (AMA), avec le soutien du laboratoire suisse de Lausanne.


Libé

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