Pour les quatre villes en lice, la course aux JO-2024 passe par Rio

Deux chefs d'Etat, dont François Hollande, les Premiers ministres hongrois Viktor Orban et italien Matteo Renzi et le secrétaire d'Etat américain John Kerry: à un an de la désignation de la ville hôte des JO-2024, les villes candidates, Budapest, Los Angeles, Paris et Rome vont profiter des Jeux de Rio pour tenter de convaincre.
La course de fond qui se terminera lors de la 130e session du CIO en septembre 2017 à Lima va connaître durant la quinzaine carioca une étape fondamentale.
Il s'agit d'une des rares occasions de s'adresser à la centaine de membres du CIO réunis en un lieu unique et de leur livrer l'argument qui pourra les toucher.
En pleine tourmente liée au scandale de dopage d'Etat en Russie, qui a entraîné l'exclusion de plus d'une centaine de sportifs russes, les villes en lice se rendent surtout à Rio pour "prendre la température des attentes des membres du CIO", selon Tony Estanguet, à la tête du comité de candidature de Paris en compagnie de Bernard Lapasset. Et pour y répondre "juste et dans le bon timing, avant la remise du dossier final en février 2017".
"Pour Paris-2024, c'est une quinzaine très importante car tous les membres du CIO sont présents", confie-t-il à l'AFP.
Pour porter le discours, François Hollande, grand amateur de sport, qui est déjà allé soutenir le projet parisien au siège du CIO, à Lausanne, va passer deux jours à Rio.
Jeudi, il déjeunera avec la délégation française au Village olympique avant d'assister au dîner officiel donné par le président du CIO, Thomas Bach.
Vendredi matin, il donnera une conférence de presse en compagnie notamment d'Anne Hidalgo, maire de Paris, avant d'assister à la cérémonie d'ouverture et de regagner la France.
Face à Paris, qui fait figure de favori au côté de Los Angeles, les autres candidatures ne sont pas en reste.
Rome, finalement confortée par sa nouvelle maire Virginia Raggi, qui n'a cependant pas effectué le déplacement, recevra le soutien de Matteo Renzi.
Renzi, qui comme Hollande, rencontrera le président par intérim brésilien Michel Temer, assistera ensuite à plusieurs épreuves (tir, escrime, natation) avant de prendre quelques jours de vacances au Brésil.
Côté hongrois, Viktor Orban rendra visite à la Maison de la Hongrie avant de rencontrer des membres du CIO, pour "apprendre", tandis que le président Janos Ader assistera à la cérémonie d'ouverture.
La Maison blanche a annoncé que le secrétaire d'Etat John Kerry représenterait le président Barack Obama à la cérémonie d'ouverture, vendredi, à laquelle 45 chefs d'Etat et de gouvernement assisteront.
John Kerry pilote la délégation qui compte dans ses rangs le multiple champion olympique américain, le nageur Mark Spitz, et le maire de Los Angeles Eric Garcetti.
"Rio est l'une des étapes fondamentales de notre phase d'écoute et d'apprentissage, explique à l'AFP Gene Sykes, directeur général de la candidature de "LA". Nous avons hâte de rencontrer les grands décideurs du mouvement olympique."
La candidature de Los Angeles peut-elle pâtir de l'incertitude sur le nom du prochain président, le républicain Donald Trump ou la démocrate Hillary Clinton, et qui ne sera connu qu'en novembre seulement ?
"Nous avons parlé aux membres des équipes de chacun des deux candidats. Que l'un ou l'autre soit élu, il sera un supporter de notre candidature", assure Gene Sykes.