Pour les autorités kényanes, la lutte contre le braconnage n’est pas perdue


Mardi 1 Avril 2014

Pour les autorités kényanes, la lutte contre le braconnage n’est pas perdue
Les autorités kényanes ont assuré mardi n’avoir pas perdu le combat contre le braconnage et réfuté la qualification de “désastre national” employé par des défenseurs de l’environnement pour qualifier le massacre en cours des éléphants et des rhinocéros du Kenya.
Le chef du Service kényan de la faune sauvage (KWS), William Kiprono, a également nié que les trafiquants agissent en toute impunité, affirmant que 249 personnes avaient été arrêtées cette année pour des infractions liées à la protection de la faune.
“Le Kenya n’a pas perdu la lutte contre le braconnage de ses éléphants et de ses rhinocéros, cela ne peut être qualifié de désastre national”, a-t-il affirmé.
“Nous reconnaissons que l’ampleur du problème en fait un enjeu national, mais cette guerre n’est pas un événement unique, c’est un processus continu”, a-t-il ajouté. 
Cette conférence de presse répondait aux propos tenus le 19 mars par Richard Leakey, célèbre paléontologue kényan, protecteur renommé de la faune et ancien chef du KWS, qui avait qualifié de “désastre national” le braconnage des éléphants et rhinocéros au Kenya, affirmant que ces animaux risquaient à terme d’être exterminés faute de mesures drastiques.
M. Leakey avait aussi affirmé qu’un noyau de tout au plus 20 à 30 personnes organisait le braconnage de masse dans une “scandaleuse impunité” et que le Kenya était devenu l’une des plaques tournantes de la contrebande d’ivoire en Afrique. 
Le Kenya a la “loi sur la faune sauvage la plus sévère en Afrique”, a répondu le chef du KWS, en référence à une nouvelle législation plus sévère promulguée en janvier, mais selon une étude récente réalisée par l’organisme de défense de l’environnement Wildlife Direct, à peine 4 % des individus condamnés pour des crimes liés à la faune sauvage ont été effectivement emprisonnés. 
“Notre résolution est, et a toujours été, que nous ne permettrons pas à des saboteurs économiques de semer la mort parmi notre faune sauvage”, a insisté M. Kiprono.
“Les braconniers ont tué 18 rhinocéros et 51 éléphants depuis le début de l’année, comparé aux 59 et 302 respectivement l’an dernier. Nous sommes fiers d’avoir les troisième et quatrième plus importantes populations de rhinocéros et d’éléphants au monde avec respectivement 1.040 et 30.000 spécimens”, a-t-il poursuivi.
M. Leakey avait contesté les chiffres du KWS sur le braconnage, les estimant “manifestement faux”.


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