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La compétition a commencé jeudi, avec 20 films en lice pour succéder à “Entre les murs” de Laurent Cantet. Le jury de la sélection officielle, présidé par l’actrice française Isabelle Huppert, rendra son verdict le 24 mai.
“Là-haut” est le premier film en 3D présenté à Cannes. C’est aussi le dernier-né des studios Pixar, qui ont déjà raflé quatre Oscars pour des longs-métrages comme “Wall-E” et “Ratatouille”. En le présentant en lever de rideau du Festival, les organisateurs montrent que l’animation peut faire jeu égal avec les autres films de la sélection.
“C’est une des choses les plus fantastiques qui nous soient arrivées dans notre carrière”, a commenté John Lasseter, producteur exécutif du film. “Voir l’animation respectée dans le premier Festival du film du monde. Se voir donner la soirée d’ouverture (...) On se pince. On n’arrive pas à y croire”, a ajouté celui qui a réalisé lui-même plusieurs films d’animation, notamment les deux “Toy Story”.
Dans la version anglaise, c’est Ed Asner qui prête sa voix à Carl Fredricksen, un vieil homme qui retrouve son esprit d’aventure après avoir attaché des milliers de ballons à sa maison pour s’envoler vers l’Amérique du Sud. Dans la version française, c’est Charles Aznavour qui prête sa voix au personnage. Ce film doit sortir le 29 mai aux Etats-Unis et le 29 juillet en France.
Quelques séquences de “Là-haut” font monter les larmes aux yeux de certains spectateurs, notamment le retour sur la vie de Carl Fredricksen et de son épouse bien-aimée à travers de vieilles photos.
“Beaucoup de gens pensent que les films d’animation sont pour les enfants, ce qui est malheureux. Les films sont faits par des adultes qui ont des préoccupations d’adultes”, a déclaré Ed Catmull, président de Disney et des studios d’animation Pixar.
Avant de voir tous les films en compétition, et notamment ceux de réalisateurs aussi talentueux que Pedro Almodovar, Ang Lee, Jane Campion, Lars von Trier, Alain Resnais, Quentin Tarantino et Ken Loach, et peut-être de se disputer sur l’attribution des prix, l’ambiance était à la décontraction mercredi parmi les membres du jury.
La présidente, Isabelle Huppert, a ainsi estimé qu’ils n’étaient pas là pour juger, mais pour aimer les films. Peu de femmes ont eu le privilège de présider le Festival, ce qui ne semblait pas particulièrement préoccuper l’actrice française. Elle a estimé que celles qui l’ont précédée, notamment Sophia Loren et Liv Ullmann, sont des femmes qui ont beaucoup compté.
Thierry Frémaux, délégué général du Festival, a affirmé pour sa part qu’il s’attendait à une fréquentation légèrement en hausse par rapport à l’an dernier. Mais le magazine “Vanity Fair” a annulé sa fête annuelle à Cannes, et certaines soirées auraient renoncé au champagne pour se contenter de vin mousseux...
Au marché du film, où les longs-métrages se vendent et s’achètent, il règne une certaine inquiétude. “Nous savons tous que le monde ne va pas très bien et que la crise est là, pour l’industrie du cinéma comme pour l’industrie automobile”, a reconnu Thierry Frémaux.
Mais pour au moins un soir, les stars et les festivaliers ont oublié la morosité ambiante, défilant sur le fameux tapis rouge dans leur tenue de soirée avant d’enfiler des lunettes spéciales leur permettant de regarder le film d’ouverture en 3D.
Jeudi, la compétition s’ouvrira par la présentation de deux films: “Fish Tank” de la Britannique Andrea Arnold et “Nuits d’ivresse printanière” du Chinois Lou Ye.