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La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a entamé hier à Ramallah ses entretiens avec les dirigeants palestiniens pour les assurer de l’engagement de Washington à œuvrer à la création d’un Etat palestinien.
Au lendemain de ses discussions avec les dirigeants de l’Etat hébreu, Mme Clinton a rencontré le Premier ministre palestinien Salam Fayyad, puis devait s’entretenir avec le président palestinien et chef du parti Fatah, Mahmoud Abbas à Ramallah en Cisjordanie.
Effectuant sa première visite au Proche-Orient depuis l’entrée en fonction de la nouvelle administration du président Barack Obama en janvier, elle a dit soutenir la création d’un Etat palestinien, seule solution selon elle à un règlement durable du conflit avec Israël.
“Au final, œuvrer à une solution à deux Etats est inévitable”, a-t-elle souligné mardi lors de ses entretiens en Israël.
“Le premier pas dès à présent, sans attendre un nouveau gouvernement (israélien), est un cessez-le-feu durable” à Gaza, a-t-elle ajouté, appelant le Hamas à cesser “de tirer des roquettes” sur Israël.
“Il ne fait aucun doute que les déclarations de Mme Clinton constituent un excellent début et adressent un message au futur gouvernement israélien signifiant que l’administration américaine est engagée” à poursuivre le processus de paix, a dit le porte-parole de M. Abbas, Nabil Abou Roudeina.
Le soutien appuyé à un Etat palestinien par Washington pourrait créer des tensions avec le futur gouvernement israélien qui doit être dirigé par le chef de la droite Benjamin Netanyahu opposé à cette solution.
M. Netanyahu, qui a eu un entretien avec Mme Clinton, est resté publiquement très flou sur ses intentions concernant les négociations de paix avec les Palestiniens après voir préconisé pendant la campagne électorale une “paix économique”, équivalant à une autonomie palestinienne élargie.
“Tout gouvernement israélien qui sera formé doit accepter la solution de deux Etats (israélien et palestinien), tous les accords signés, et cesser la colonisation”, a affirmé l’un des négociateurs palestiniens à l’AFP Saëb Erakat, énumérant les demandes qui seront présentées à Mme Clinton.
L’Autorité palestinienne demandera également l’ouverture des points de passage de la bande de Gaza pour permettre l’entrée des matériaux nécessaires à la reconstruction de ce territoire palestinien dévasté par une offensive militaire israélienne qui a fait plus de 1.300 morts palestiniens du 27 décembre au 18 janvier.
Mme Clinton a elle-même demandé à Israël d’ouvrir davantage Gaza au passage de l’aide humanitaire.
La communauté internationale, réunie lundi lors d’un sommet des donateurs en Egypte, s’est engagée à verser près de 4,5 milliards de dollars pour le chantier de Gaza et soutenir une économie palestinienne moribonde.
La visite de la secrétaire d’Etat s’inscrit dans la volonté américaine de s’attaquer immédiatement au dossier proche-oriental, délaissé lors des premières années de l’administration de George W. Bush.
Mme Clinton s’est ainsi voulue l’architecte d’une nouvelle “diplomatie agressive” dans la région, où elle s’est engagée également sur le front syrien en annonçant l’envoi de deux émissaires américains à Damas pour les contacts politiques les plus élevés avec le régime syrien depuis quatre ans.