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La diversité est le propre de la nature humaine et Tibari manipule les différentes techniques mises à sa disposition : le papier, l’eau, feuilles d’arbre, acrylique sur toile de lin, collages, le tout dans un rendu visuel attrayant où la vie est toujours présente.
Tibari Kantour est un plasticien qui donne libre cours à sa sensibilité. Et la fantaisie qui caractérise sa liberté d’expression demeure quasiment lyrique. Son œuvre révèle une audace picturale et une base structurelle parfaitement ordonnancées, qui reflètent une intensité stylistique originale. Il possède un charisme important. C’est ce que constate également l’homme de Lettres, Edmond Amran El Maleh qui qualifie Tibari Kantour de «maître incontesté du papier». «Tibari Kantour a été depuis bien des années le premier et à ma connaissance le seul à ce jour à avoir introduit dans l’espace de la création esthétique chez nous une technique, un art qui sans doute repose sur une vieille et noble tradition ; tout un art plutôt qu’une simple technique qui exige toute une installation lourde, coûteuse : cuve presse et autres. Depuis tant d’années, il s’est consacré corps et âme à ses recherches marquées par des voyages, des stages, des efforts pour s’assurer toute documentation utile pour ce faire... Mais je crois qu’il y a quelque chose d’essentiel qui a fait que Tibari est parvenu à la pleine maîtrise de son art tout au long d’un parcours, un périple lourd de significations secrètes qui ont mis un temps pour germer et s’ouvrir comme une fleur», argumente-t-il. Les tableaux de Tibari Kantour ont toujours été vus et acceptés dans cette démarche et cette alliance pluridisciplinaire. Son œuvre capte une réelle intuition en se, nourrissant d’une créativité qu’il maîtrise avec une aisance sans complaisance. Il choisit de peindre les réalités quotidiennes à sa façon, acte pictural qui ne se démentira plus. C’est la clé de lecture, question de permettre aux visiteurs de décoder ces tableaux.
«Subtile et invisible écriture, on le voit dans la peinture de Tibari où le frémissement de cette blancheur comme les limbes d’une naissance, reçoit et anime l’intervention d’un jeu de formes, de traces, la couleur dont la dominante est l’ocre, comme une signature ponctuée de taches noires en certaines toiles…Il me vient à l’idée que Tibari a fait du papier, aussi inédit et même étrange que cela paraisse, l’alphabet de son écriture, tel le poète qui a recours aux mots pour écrire le poème. La subtilité de cette écriture s’affirme avec éclat dans le véritable enchantement de ces très belles compositions, ces toiles de grands formats», conclut Edmond Amran El Maleh.