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Inoubliable soliste de l'équipe de France, Zinédine Zidane a travaillé ses gammes d'entraîneur avec la réserve du Real Madrid avant d'être propulsé précocement en équipe première lundi, avec le défi de diriger les stars madrilènes aussi bien qu'il le faisait sur le terrain.
Tous les grands joueurs ne font pas de grands entraîneurs: tel est le défi de "Zizou", qui a acquis crampons aux pieds un double statut d'icône du football français et de légende du Real. Agé de 43 ans, le tout frais technicien va devoir se montrer à la hauteur des 18 années d'une carrière d'exception (1988-2006), entre éblouissantes victoires et part d'ombre.
En propulsant la France vers son tout premier titre de championne du monde le 12 juillet 1998, Zidane est entré parmi les géants de ce sport, décrochant cette année-là le Ballon d'Or.
Joueur, le meneur de la génération dorée du football français a quasiment tout gagné, y compris la Ligue des champions, qu'il a offerte au Real Madrid en 2002 d'une volée d'anthologie encore rediffusée au stade Santiago-Bernabeu avant chaque match.
L'entraîneur Zidane devra peut-être forcer sa nature profonde sur le banc du Real, lui à qui il fut souvent reproché de ne pas être hors du terrain le leader qu'il était dans le jeu.
Tous les grands joueurs ne font pas de grands entraîneurs: tel est le défi de "Zizou", qui a acquis crampons aux pieds un double statut d'icône du football français et de légende du Real. Agé de 43 ans, le tout frais technicien va devoir se montrer à la hauteur des 18 années d'une carrière d'exception (1988-2006), entre éblouissantes victoires et part d'ombre.
En propulsant la France vers son tout premier titre de championne du monde le 12 juillet 1998, Zidane est entré parmi les géants de ce sport, décrochant cette année-là le Ballon d'Or.
Joueur, le meneur de la génération dorée du football français a quasiment tout gagné, y compris la Ligue des champions, qu'il a offerte au Real Madrid en 2002 d'une volée d'anthologie encore rediffusée au stade Santiago-Bernabeu avant chaque match.
L'entraîneur Zidane devra peut-être forcer sa nature profonde sur le banc du Real, lui à qui il fut souvent reproché de ne pas être hors du terrain le leader qu'il était dans le jeu.
De Yazid à Zizou
Le timide "Yazid", né d'un père kabyle dans les quartiers nord de Marseille, admirait l'Uruguayen Enzo Francescoli et était doué d'une technique rare. Mais son physique était un point faible et il lui a fallu la confiance de plusieurs entraîneurs pour percer.
Jean Varraud, son "père spirituel", qui l'a fait venir au centre de formation de Cannes, où il a débuté en 1re division à 16 ans. Rolland Courbis, son entraîneur à Bordeaux, qui l'a fait grandir. Aimé Jacquet, enfin, qui lui a offert sa première sélection en 1994 et a reconstruit les Bleus autour de lui pour l'Euro-1996.
La suite est connue: deux buts en finale du Mondial-1998 contre le Brésil (3-0). Un million de personnes qui scandent "Zizou, président!" sur les Champs-Elysées à Paris. Et le visage de Zidane qui devient un emblème, pour Marseille comme pour une France qui se voit multiculturelle, rappelle l’AFP.
Voilà Zidane mué en "Zizou" pour toujours: un symbole pour les politiques, un Français idéal pour les sondages, une icône pour les publicitaires qui raffolent de son image de bon père de famille, de ses yeux clairs et de sa voix douce et posée.
Cette image-là, "ZZ" l'a soigneusement entretenue avec un deuxième sacre en Bleu à l'Euro-2000, avec un transfert astronomique (75 M EUR) de la Juventus Turin vers le prestigieux Real Madrid en 2001 et avec un retour en sauveur en équipe de France pour le Mondial-2006 au sortir d'une brève retraite internationale.
Cette Coupe du monde en Allemagne, son ultime compétition, aura été un beau résumé de sa carrière, avec une prestation magique face au Brésil en quart de finale ou une "panenka" sur penalty lors de la finale perdue contre l'Italie.
Le timide "Yazid", né d'un père kabyle dans les quartiers nord de Marseille, admirait l'Uruguayen Enzo Francescoli et était doué d'une technique rare. Mais son physique était un point faible et il lui a fallu la confiance de plusieurs entraîneurs pour percer.
Jean Varraud, son "père spirituel", qui l'a fait venir au centre de formation de Cannes, où il a débuté en 1re division à 16 ans. Rolland Courbis, son entraîneur à Bordeaux, qui l'a fait grandir. Aimé Jacquet, enfin, qui lui a offert sa première sélection en 1994 et a reconstruit les Bleus autour de lui pour l'Euro-1996.
La suite est connue: deux buts en finale du Mondial-1998 contre le Brésil (3-0). Un million de personnes qui scandent "Zizou, président!" sur les Champs-Elysées à Paris. Et le visage de Zidane qui devient un emblème, pour Marseille comme pour une France qui se voit multiculturelle, rappelle l’AFP.
Voilà Zidane mué en "Zizou" pour toujours: un symbole pour les politiques, un Français idéal pour les sondages, une icône pour les publicitaires qui raffolent de son image de bon père de famille, de ses yeux clairs et de sa voix douce et posée.
Cette image-là, "ZZ" l'a soigneusement entretenue avec un deuxième sacre en Bleu à l'Euro-2000, avec un transfert astronomique (75 M EUR) de la Juventus Turin vers le prestigieux Real Madrid en 2001 et avec un retour en sauveur en équipe de France pour le Mondial-2006 au sortir d'une brève retraite internationale.
Cette Coupe du monde en Allemagne, son ultime compétition, aura été un beau résumé de sa carrière, avec une prestation magique face au Brésil en quart de finale ou une "panenka" sur penalty lors de la finale perdue contre l'Italie.
Toutes les qualités pour entraîner
L'histoire a néanmoins mal fini: la planète entière se souvient de son coup de tête asséné dans la poitrine de l'Italien Marco Materazzi, synonyme de carton rouge en prolongation. Soit une nouvelle preuve d'un tempérament plus sanguin qu'il n'y paraît, avec plus de dix exclusions dans sa carrière.
Malgré cette sortie manquée, la France a su ne retenir que le meilleur de Zidane. Ce dernier, marié à Véronique et père de quatre garçons qui jouent tous au Real, aurait d'ailleurs pu vivre tranquillement à Madrid de son image, de ses rentes et de ses activités dans l'humanitaire.
Mais l'envie de "transmettre" et d'"être en première ligne" le démangeait, de même que l'"ambition" d'être un jour sélectionneur des Bleus.
D'abord conseiller du président du Real Florentino Pérez en 2009, il a pris son temps pour se rapprocher du terrain: de directeur sportif, il devient adjoint de l'entraîneur Carlo Ancelotti (2013-2014), avec à la clé la conquête de la "Decima", 10e C1 du club.
A partir de l'été 2014, Zidane commence à faire ses gammes sur le banc du Real Madrid Castilla, la réserve du club merengue, obtenant son diplôme d'entraîneur en mai 2015. Et il s'affirme en meneur, n'hésitant pas à donner de la voix. "Il a toutes les qualités pour entraîner une grande équipe et surtout le Real Madrid", résumait Ancelotti il y a un an.
Les circonstances ont propulsé Zidane sur le devant de la scène plus tôt que prévu. A lui d'interpréter au mieux cette nouvelle partition.
L'histoire a néanmoins mal fini: la planète entière se souvient de son coup de tête asséné dans la poitrine de l'Italien Marco Materazzi, synonyme de carton rouge en prolongation. Soit une nouvelle preuve d'un tempérament plus sanguin qu'il n'y paraît, avec plus de dix exclusions dans sa carrière.
Malgré cette sortie manquée, la France a su ne retenir que le meilleur de Zidane. Ce dernier, marié à Véronique et père de quatre garçons qui jouent tous au Real, aurait d'ailleurs pu vivre tranquillement à Madrid de son image, de ses rentes et de ses activités dans l'humanitaire.
Mais l'envie de "transmettre" et d'"être en première ligne" le démangeait, de même que l'"ambition" d'être un jour sélectionneur des Bleus.
D'abord conseiller du président du Real Florentino Pérez en 2009, il a pris son temps pour se rapprocher du terrain: de directeur sportif, il devient adjoint de l'entraîneur Carlo Ancelotti (2013-2014), avec à la clé la conquête de la "Decima", 10e C1 du club.
A partir de l'été 2014, Zidane commence à faire ses gammes sur le banc du Real Madrid Castilla, la réserve du club merengue, obtenant son diplôme d'entraîneur en mai 2015. Et il s'affirme en meneur, n'hésitant pas à donner de la voix. "Il a toutes les qualités pour entraîner une grande équipe et surtout le Real Madrid", résumait Ancelotti il y a un an.
Les circonstances ont propulsé Zidane sur le devant de la scène plus tôt que prévu. A lui d'interpréter au mieux cette nouvelle partition.