Point de vue

Désastre en vue

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a affirmé que la situation en Syrie est telle que l’issue n’augure rien de bon et que le pire est à attendre.
L’envoyé spécial de l’Onu et de la Ligue arabe, le Ghanéen Kofi Annan a tenté une ultime mission auprès des dirigeants syriens et iraniens pour essayer de sortir la crise syrienne de l’ornière, mais sans se faire trop d’illusions. Tout en voulant garder espoir, l’ancien secrétaire général des Nations unies n’en n’est pas moins persuadé que sa mission est vouée à l’échec. Il en a fait allusion dans une entrevue avec le journal français Le Monde.
D’ailleurs, l’opposition syrienne ainsi que la secrétaire d’Etat américaine et les participants à la Rencontre des amis de la Syrie tenue récemment à Paris, disent leur pessimisme quant à une solution prochaine au conflit syrien. D’autant que le régime de Bachar al-Assad, loin d’obtempérer aux résolutions de la Conférence de Genève, a au contraire intensifié sa répression contre la population syrienne. Toutes les régions du pays sont la cible des attaques des blindés et des avions provoquant l’hécatombe et poussant des milliers de Syriens à l’exode. Ce sont un million et demi de Syriens qui ont quitté, forcés, leur pays pour le Liban, la Jordanie et la Turquie.
En plus de voir décimer la population syrienne, il y a le risque que la situation ne dégénère en conflit inter-ethnique.
C’est donc la catastrophe qui menace la Syrie. Le secrétaire général de l’Onu pense que le temps de la diplomatie est révolu et que c’est celui des sanctions qui doit prendre place. Le Conseil de sécurité devra donc décider des mesures nécessaires contre le régime de Damas.