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Le ministre de l’Education nationale Mohamed El Ouafa, a d’abord failli, selon beaucoup de professionnels, à un impératif, pourtant majeur la démarche prônée par la déclaration du gouvernement actuel, en l’occurrence le caractère participatif. Pas de concertations, la question a été tranchée en un temps record, plutôt subitement pour l’opinion publique. Il fallait considérer le problème à tous les niveaux, afin d’examiner ses retombées et différents impacts. Sur le fond, le ministre prétend défendre l’école publique. Dans ce cas, il fallait s’attaquer frontalement aux handicaps entravant le développement de cette institution, ayant formé une grande partie des cadres de l’administration et des institutions. Devrait-on donc chercher des solutions en dehors de l’école publique ? C’est bien là, chercher midi à quatorze heures.
De nombreuses questions s’imposent: quel est le nombre de ces enseignants qui donnent des cours dans les établissements privés ? Quel est leur taux par rapport au nombre global ? Sont-ils vraiment la cause de la médiocrité prévalant au sein de l’école publique ?
Moins de 10 % des professeurs dispensent des heures supplémentaires dans le privé. Ce qui ne peut donner lieu à une crise à même d’affecter l’école publique. Pourquoi donc les considérer comme faisant partie de la crise ? A suivre le résonnement du ministre, le problème résiderait dans le rendement de ces professeurs. A supposer que cela soit fondé, est-ce la solution efficace pour y remédier ? Pourquoi monsieur le ministre ne s’attaquera-t-il aux vrais problèmes, tels que, les professeurs fantômes qui sont en grand nombre non loin de son cabinet? Le monde rural manque cruellement de ressources humaines. Un redéploiement de l’excédent, en chômage technique, sinon imposé, constaté dans les grandes villes, apporterait un certain équilibre dans cette répartition inégale. Pourquoi ne souffle-t-il mot sur l’approche pédagogique, après avoir rejeté la pédagogie de l’intégration? Quelle alternative préconisera-t-il donc? Et l’amazighité dans tout cela ? La mise en œuvre des termes de la Constitution nécessite également une attitude ferme. Au sujet de la qualification des établissements de l’enseignement privé, le ministre oublie qu’il s’agit du même système éducatif, et que la formation des professeurs doit être la même pour les deux secteurs. Cela permettrait de s’aligner sur les mêmes fondements de la philosophie éducative, et les mêmes principes pédagogiques et didactiques. Que fera-t-il avec des centres régionaux de formation aux métiers de l’éducation et de la formation quasi vides et dont les encadrants donnent quatre heures de cours par semaine? Sinon, c’est une discrimination qui est en train d’être appliquée entre les élèves.